sÃ©ances des 20 et 23 janvier 1874. sÃ©ances des 20 et 23 janvier 1874.

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276 PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION.«En même temps se produisaient d'impérieuses nécessités detransferement. On devait transformer le donjon de Vincennes enprison. Le bombardement entraînait l'évacuation de la prisondeSainte-Pélagie et le remplacement de la population des détenus dela Santé par les prisonniers de guerre, qu'il fallait installer dans lèssous-sols et les rez-de-chaussée casemates ad hoc«Au sortir des épreuves du siège, et alors qu'on venait de réor¬ganiser les établissements pénitentiaires, l'insurrection de la Com¬mune éclatait et créait une nouvelle tâche et de nouvelles difficultés.La préfecture de police avait encore une fois à rétablir les servicesadministratifs et celui de la surveillance. Elle devait, en outre, passeren revue k population des détenus, pour mettre l'autorité militaireet la justice civile à même de statuer sur le sort des prisonniers. . . etc. *On comprend quel encombrement et à k fois quel surcroît deresponsabilité ces circonstances accumulées ont fait peser sur le ser¬vice des prisons. Il n'est pas un de nous qui n'ait pu constater avecquel zèle, quel entier dévouement et quelle activité toutes les diffi¬cultés ont été surmontées.Il serait injuste de ne pas mentionner, en. outre, l'énergie dé¬ployée pendant l'insurrection par le personnel dès prisons. Si quel¬ques hommes intimidés ou entraînéspar les événements ont dûsubir la peine de leurs faiblesses , le plus grand nombre a noblementet fermement rempli son devoir. A Saint-Lazare, la digne attitudede la sgur supérieure de Marie-Joseph a suimposer le respect etdésarmer les mauvais desseins. Son énergie a pu, après avoir attendujusqu'à k dernière heure pour donner le signal du départ, assurerla retraite de tout le personnel confié à ses soins. A Mazas, le servicea su adoucir par son humanité et ses égards le sort d'augustes vic¬times. Au dépôt des condamnés, c'est un gardien qui, à la tête dece qui restait d'otages, a inspiré et organisé la résistance qui a per¬mis àla troupe d'arriver à temps pour empêcher un dernier massacre.Nous avons attribué l'honneur des résultats importants qui
PROCÉS-VEHBAUX DE LA COMMISSION 277viennent d'être constatés à k préfecture de police. C'est, en effet,elle seule qui a aujourd'hui l'administration des prisons de la Seine,d'abord partagée entre le préfet de la Seine,pour l'administration,et le préfet do police, pour la police intérieure. L'ordonnance du(j avril 1819 a été le point de départ de cette situation.«Le préfet de police, dit l'article 18 de cette ordonnance, auquelîa police des prisons, maisons de dépôt, d'arrêt, de justice, de force,de correction, ainsi que de k maison de Bicêtre, a été attribuée parl'arrêté du Gouvernement du 12 messidor au vin, est, en outre, etdemeure seul chargé, sous l'autorisation de notre Ministre de l'inté¬rieur, de tout ce qui est relatif au régime administratif et écono¬mique tant de ces étabhssements que dela maison de répressionétablie à Saint-Denis et du dépôt de mendicité du département deia Seine.« 11 exerce, en celte partie, la totalité des attributions qui avaientété dévolues su préfet de ce département »Toutefois, les prisons restant la propriété du département, le pré¬fet de la Seine conserve sur elles, comme administrateur de la for¬tune départementale, le droit de surveillance et de haute adminis¬tration qui appartient au propriétaire. Il en a en outre les obligations.A ce titre, les questions de constructions et de grosses réparationssont de son ressort.Cette attribution précise et formelle de l'administration, commede la police des prisons, au préfet, de police nedoit pas excluretoutefois l'autorité du Ministre de l'intérieur. Une loi, celle du 10 ven¬démiaire an iv., place en effet les prisons sous la direction supé¬rieure du Ministre. L'article iec de l'arrêté de messidor an vmréserve d'ailleurs ses droits parla formule générale « que le préfet depolice exerce ses fonctions sous l'autorité immédiate du Ministre. »Enfin l'ordonnance de 181 9, que nous venons de citer, subordonneformellement son action à l'autorisation du. Ministre de l'intérieur.Mais la mesure dans laquelle celte autorité doit s'exercer n'estpas suffisamment définie. Il en résulte fréquemment, entre la direc-
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