séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION. 251une salle commune , à une extrémité du bâtiment, ou disséminés dansquatre-vingt-sept cellules disposées au rez-de-chaussée et au premierétage de quatre petits corps de bâtiments séparés par un couloir.Il est bien entendu que ces deux surveillants ne peuvent arriver qu'àprévenir les évasions. Ils ne peuvent pas empêcher l'inscriptionsur les murs des cellules des paroles les plus dégoûtantes, les actesobseènes et les suicides qui s'y commettent trop souvent.Quand une cellule contient quatre détenus , il suffit que l'un d'euxtienne sa figure collée à l'étroite ouverture destinée à donner un peud'air, pour que le surveillant qui passe sans avoir le temps de s'arrêterne pukse rien voir de ce qui s'y passe. Un surveillant m'a cité notam¬ment un jour où il a dû mettre soixante-dix prisonniers dans lesvingt cellules dont il a la garde.Chaque petit corps de bâtiment se compose de vingt cellules. Dansle quartier réservé aux femmes, on a ajouté sept oellules encore pluspetites que les autres et qui ressemblent à de véritables boîtes.Le nombre des cellules est tout à fait insuffisant; il faudrait l'éle¬ver à deux cents, pour permettre d'koler chaque détenu.Le quartier réservé aux femmes n'est pas à k place qui lui con¬vient. Pour les conduire à leurs ceîlules, on est obhgé de les faire passerpar-devant les cellules du quartier des hommes. Il serait très-facile deremédier à cet inconvénient; il n'y aurait qu'à se servir d'une portequ'on a, je ne sais pourquoi , condamnée , qui servirait d'entrée par¬ticulière aux femmes et par laquelle on les ferait arriver directementdans leurs cellules, au heu de leur faire faire comme aujourd'hui untrajet de 60 mètres à travers le quartier des hommes, dans unelongue galerie en partie obscure , où l'on a à descendre, puk à re¬monter trok marches. Ce n'est pas tout. Il feut qu'au dépôt judi¬ciaire, comme au dépôt de la préfecture de police, comme à Saint-Lazare , le quartier des femmes ne soit plus placé sous la surveillanced'un homme. Il paraît qu'autrefois c'était une femme qui surveillaitce quartier; je ne vok pas pour quelle raison on a renoncé à cet ex¬cellent usage. Dé même qu'on- emprunte quatre gardiens au dépôt3a.