sÃ©ances des 20 et 23 janvier 1874. sÃ©ances des 20 et 23 janvier 1874.

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370 PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION.1 848 arriva. M. Delessert n'était plus là pour défendre son muvre.Soit hostilité au système, soit pensée d'économie, la Roquette perditauprès de l'Administration la faveur qui avait encouragé ses débuts.Un inspecteur général du service des aliénés, M. îe docteur Ferrus,y fut envoyé. Son rapport ne fut pas favorable, au moins aupoint de vue de la situation sanitaire. Il accusa k présence d'ungrand nombre d'enfants débiles et attribua leur état d'épuisement auséjour trop prolongé de k cellule. Une décision du 1 9 avril 1 848fit diriger une partie du pénitencier sur la colonie de Petit-Bourg.Dès l'année suivante, l'indemnité réclamée par le directeur decette colonie, à raison de l'incapacité où se trouvaient, suivant lui,les enfants envoyés delà Roquette de se hvrer à un travail soutenu,ramena les esprits vers îes avantages sanitaires de l'éducation agri¬cole. La loi du 5 août 18Ô0, votée sur le rapport de l'honorableM. Corne, ordonna l'envoi de tous les jeunes détenus dans ïes colo¬nies agricoles, pénitentiaires ou correctionnelles, avec le régime eneommun.Mettray l'emportait sur k Roquette. L'une et l'autre institutionavait cependant son utilité et son but distinct. Mettray rendait àlavie des champs, après les avoir façonnés à sesadmirables ensei¬gnements, les enfants que les séductions des villes avaient arrachésà l'existence rurale. La Roquette formait au travail industriel l'enfantde Paris que la vie agrieole ne pouvait retenir, et qu'elle devaitrendre impropre à se créer des ressources par le travail industrielaprès son retour.La force des choses l'emporta pendant quelques années sur k loimême. Condamnée par la loi du 5 août 1 85o ,condamnée une se¬conde fois imphcitement par la circulaire de i85S, la maison desjeunes détenus resta, quelques années encore, telle que l'avait faite àpeu près M. Delessert, un peu abandonnée toutefois par l'opinion etmoins soutenue par l'active sollicitude de l'Administration supérieure.Mais le département vint à s'émouvoir d'une situation qui laissaità sa charge, dans une maison entretenue par le budget départemen-
PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION. 371tal, un grand nombre d'enfants dont l'entretien devait être supportépar l'Etat. Il y eut menace de procès. Pour couper court à k contes¬tation, une décision du 22 janvier i855 ordonna que, à partir du1- avril suivant, tous les enfants seraient conduits dans les coloniesagricoles, conformément aux prescriptions de îa loi du S août i85o.Il fut, en outre, prescrit qu'à l'avenir les jeunes détenus seraienttransférés dans ces mêmes maisons aussitôt après leur jugement.^A partir de ce moment, k Roquette cessa d'être maison centraled'éducation correctionnelle pour devenir maison départementale.La population moyenne, qui avait été de 4Ôo à5oo détenus de¬puis i838, s'abaissa immédiatement à 24o.La loi du 5 mai de la même année, qui fit passer à l'État la chargedes dépenses d'entretien des maisons départementales, porta un nou¬veau coup à l'établissement. Le budget de l'État (i856) refusa deconsacrer les dépenses qui lui avaient été jusque-là attribuées par lebudget départemental, l'envoi dans les colonies étant jugé moinsonéreux M. Le régime alimentaire, l'enseignement, l'éducation pro¬fessionnelle, durent subira la fois des réductions importantes. Deuxservices gras furent supprimés sur cinq. Les professeurs de dessin etde chant furent renvoyés. L'entreprise succéda aux traités directsavec les confectionnâmes. Plusieurs industries disparurent.L'encombrement des colonies agricoles, qui déjà se faisait sentir,fit cependant conserver dans k maison de correction de la Roquette,outre les prévenus, les jeunes détenus par voie de correction pater^nelle et les condamnés à moins de six mois, population normale desmaisons départementaïes, un noyau d'environ 100 détenus pour les¬quek l'État prit en location, en i858, un tiers de la prison, au prixde 4o,ooo francs par an.La déckion prise à cet égardconsacrait en réalité, au mépris dek ioi, le rétabhssement d'un quartier d'éducation correctionnelle.L'Administration l'entendait si bien ainsi qu'à la date du 5 août deP) Le prix de la journée de détention était de 1 fr. i3 cent, à 1 fr. a5 cent. Il n'étaitque de 65 centimes dans les colonies agricoles privées*7-
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