séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION. 207on n'eût pu fermer cette porte sans rendre leur situation intolérable;elles eussent étéétouffées, me dit le sous-brigadier, et cependant,ajouta-t-il, laisser ouverte la porte d'un violon rempli de femmes quidébordent dans la salle des gardiens, ce n'est guère convenable. Il mesemble qu'il avait bien raison.Ces deux violons sont donc tout à fait insuffisants. Quand ils sontfermés, ils échappent àtoute surveillance; car lorsqu'un gardiens'approche du guichet pour voir ce qui se passe dans un violon, il nepeut rien voir s'il n'ouvre la grille qui le ferme, et s'il ouvre cettegrille il est suffoqué par l'odeur qui s'exhale du violon et s'empressede la refermer.Le nombre des arrestations est assez considérable dans ce quartier;on arrête environ vingt personnes par semaine. C'est le quartier tur¬bulent des écoles.6* ARRONDISSEMENT.I. QUARTIER DE LA MONNAIE.Le poste de cequartier est rue Christine. La salle des gardiensmanque d'air, le plafond est trop bas.Quant aux violons, ce sont de véritables foyers d'infection. Ils ontenvironim,5o de largeur sur 3 mètres de longueur, et sont séparésde la cour de k maison par un couloir qui leur empêche de rece¬voir l'air directement. La place ne manque pas cependant dans lesdépendances du poste pour l'améliorer. Il y a un espace inoccupédans lequel on pourrait ménager deux ou trois cellules, sans lespriver d'àir.Dans le violon réservé aux hommes, nous en trouvons deux, l'unâgé de dix neuf ans, l'autre de quarante-deux ans.Du 1er novembre 1872 au 1er janvier 1873, trente-huit ivrognesont passé par ce poste. La moyenne des arrestations est de vingt parsemaine. On n'a jamais plus de quatre ou cinq personnes arrêtées lemême jour, excepté quand on procède à des levées de filles pur