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séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

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PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION. 257Chaque garde n'est porteur que d'une réquisition <strong>et</strong> ne peutconduire qu'une seule personne.Ces détenus arrivent par groupes de quinze à vingt. En attendantle moment de comparaître à leur tour devant le substitut interroga¬teur, ik sont laissés dans une espèce de vestibule étroit, obscur,sans air, où ik stationnent pêle-mêle, quels que soient leur sexe <strong>et</strong> leurâge, avec les témoins mandés pour leurs affaires <strong>et</strong> un grand nombrede gardiens de la paix <strong>et</strong> de gardés de Paris qui remplissent l'air denuages épais d'un mauvak tabac qu'ils fument en toute liberté. C'estun véritable corps de garde, percé de plusieurs portes, qui condui¬sent : l'une à la cour de la préfecture, l'autre à un escalier du palaisde justice, la troisième au secrétariat du p<strong>et</strong>it parqu<strong>et</strong> <strong>et</strong> au cabin<strong>et</strong>d'un <strong>des</strong> juges d'instruction attachés au p<strong>et</strong>it parqu<strong>et</strong>, <strong>et</strong> la dernièreenfin dans un couloir aboutissant aux cabin<strong>et</strong>s <strong>des</strong> substituts. Vouspouvez vous faire une idée <strong>des</strong> odeurs qui se combinent dans ce ré¬duit in<strong>des</strong>criptible pour composer une atmosphère intolérable.- La mauvaise odeur qui, de c<strong>et</strong>te cour, souvent ouverte, s'échappe<strong>et</strong> se répand dans toutes les dépendances du p<strong>et</strong>it parqu<strong>et</strong>, vientencore ajouter aux inconvénients de toute sorte qu'on impose à <strong>des</strong>magistrats, à <strong>des</strong> greffiers, à <strong>des</strong> témoins, aux gardiens de la paix,aux gar<strong>des</strong> de Paris <strong>et</strong> à <strong>des</strong> prévenus qui, pour le plus grand nombre,vont sortir libres du cabin<strong>et</strong> du substitut.Il faut dire que lorsque la loi sur les flagrants délits a été pro¬mulguée <strong>et</strong> qu'on a du commencer à la m<strong>et</strong>tre en pratique, on a ins¬tallé le service dans une partie de corridor <strong>et</strong> de vestibule, <strong>et</strong> depuisc<strong>et</strong>te époque déjà ancienne, on n'a absolument rien fait pour remédierà c<strong>et</strong>te défectueuse installation, qui ne devait être que provisoire.Mais on sait ce que dure le provisoire en France ; il n'y a que le dé¬finitif qu'on aime à renverser.Le local affecté au p<strong>et</strong>it parqu<strong>et</strong> n'est même pas suffisant pour vréunir tous les magistrats attachés à ce service. L'un <strong>des</strong> juges d'ins¬truction a un cabin<strong>et</strong> éloigné, dans une autre partie du palais, où1 on n'arrive que par un escalier étroit <strong>et</strong> obscur.1Ir- 33

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