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séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

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342 PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION.Une plus complète organisation du travail, la multiplication <strong>des</strong>visites <strong>et</strong> encouragements eussent sans doute diminué encore cenombre. Mais il y a là surtout une question de surveillance. « Lacellule, a dit un inspecteur général, ne développe pas le suicide,elle le rend seulement plus facile. »Là nous semble être la vérité.Tels sont, au double point de vue de l'aliénation mentale <strong>et</strong> <strong>des</strong>suici<strong>des</strong>, les résultats du régime cellulaire à Mazas. Ik ne sont pas,on le voit, tout à fait conformes à ce que <strong>des</strong> renseignements insuffi¬sants ou <strong>des</strong> calculs établis sur un trop p<strong>et</strong>it nombre d'années avaientjusqu'à présent permis de supposer. Nous n'avons point ici àlescommenter; notre devoir était seulement de placer à côté <strong>des</strong>chiffres erronés ou incompl<strong>et</strong>s mis au service de l'esprit de systèmeles documentsauthentiques extraits sans parti pris <strong>des</strong> sommiersmêmes de la prison.Il est curieux de recueillir de la bouché <strong>des</strong> employés les observa¬tions que leur suggère leur commerce journalier avec les détenus.« Toutes les impressions se trouvent singulièrement aggravées, nousdisait le directeur, par le séjour de la cellule ; ce n'est guère cepen¬dant que dans les premiers jours qu'on a à redouter les eff<strong>et</strong>s de c<strong>et</strong>état moral. »L'expérience démontre en eff<strong>et</strong> que la plupart <strong>des</strong> sui¬ci<strong>des</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> cas d'aliénation mentale ne se produisent qu'au .débutde l'incarcération. Un grand nombre n'ont pas d'autre cause quel'affaiblissement cérébral que provoquent les habitu<strong>des</strong> invétéréesd'ivrognerie. Les accidents sont d'ailleurs rarement soudains. Dessymptômes uniformes révèlent assez facilement leur imminence. Unevisite du médecin, quelques paroles d'encouragement de l'aumô¬nier, les exhortations <strong>des</strong> surveillants, <strong>et</strong> surtout la précaution re¬commandée de tenir ouvert le guich<strong>et</strong> de îa cellule, pour établir unecommunication permanente avec les mouvements du corridor, suf¬fisent le plus souvent pour conjurer tout danger. Un personnelexercé <strong>et</strong> suffisamment nombreux pour pouvoir donner <strong>des</strong> soinsmoraux àceux <strong>des</strong> détenus dont la situation le réclame suffirait àprévenir la plupart <strong>des</strong> cas. C'est particulièrement à ce point de vue

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