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séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

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240 PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION,fondement impressionné l'opinion. Le directeur, pour m<strong>et</strong>tre sa res¬ponsabilité à couvert, avait imaginé de faire représenter par le <strong>des</strong>sinles moyens , souvent impossibles à prévoir, à l'aide <strong>des</strong>quels chaquesuicide s'était accompli. 11m<strong>et</strong>tait volontiers c<strong>et</strong> album entre lesmains <strong>des</strong> visiteurs. On spécula sur l'aliment qu'il offrait à k curiositépublique.Les ennemis du système cellulaire profitèrent largement <strong>des</strong>arguments que leur livrait un semblable concours de circonstances.C'est à c<strong>et</strong>te époque que parut le livre du docteur Pi<strong>et</strong>ra Santa, an¬cien médecin de Mazas <strong>et</strong> <strong>des</strong> Madelonn<strong>et</strong>tes. D. porta l'émotion àson comble.On peut dire aujourd'hui de sang-froid que l'état de choses qui asoulevé alors de si légitimes préoccupations était accidentel. 11n'existe plus depuis longtemps.La sollicitude de l'Administration est, en eff<strong>et</strong>, parvenue, aprèsune étude attentive <strong>des</strong> causes du mal, à en atténuer notablementles eff<strong>et</strong>s. Quelques mesures d'ordre y ont suffi.Sans parler <strong>des</strong> tentatives faites par un directeur pour combattre lesinfluences funestes par îa musique, tentatives que le bruit fait autour<strong>des</strong> prétendus concerts de Mazas fit promptement supprimer, on s'estétudié à augmenter autant que possible le bien-être dans les cellules.L'honorable M. Charles Lucas avait été frappé , lors de sa premièreinspection générale, de ce que les fenêtres ne pouvaient s'ouvrir.L'Administration était, de son côté, depuis quelque temps pré¬occupée de c<strong>et</strong>te question. L'atmosphère <strong>des</strong> cellules, alimentéeseulement par le corridor, était lourde <strong>et</strong>parfois chargée de miasmes.Il semblait, en outre, que c<strong>et</strong>te claustration absolue, sans que l'airdu dehors pût jamais arriver jusqu'au détenu, sans que la vue directedu ciel pût jamais le réjouir, communiquât quelque chose de plusdur. <strong>et</strong> de particulièrement implacable au séjour de la prison. Les fe¬nêtres ont été modifiées de façon à pouvoir être ouvertes par le dé¬tenu lui-même. C<strong>et</strong>te seule mesure a, dit-on, fait <strong>des</strong>cendre, dès l'annéesuivante, le chiffre <strong>des</strong> suici<strong>des</strong> à un p<strong>et</strong>it nombre.

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