12.07.2015 Views

séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PROCES-VERBAUX DE LA COMMISSION. 241nom, prénoms, profession, demeure, avec leur signalement, <strong>et</strong> quidétermine îe mode de leur emprisonnement.E y a deux salles communes <strong>et</strong> <strong>des</strong> cellules. Les cellules sont ré¬servées d'abord à ceux que, dans l'intérêt de k justice ou dans leurpropre intérêt, il est bon d'isoler, <strong>et</strong> ensuite sont données à ceux quiles demandent. L'une <strong>des</strong> salles, la plus p<strong>et</strong>ite, connue vulgairementsous le nom de salle <strong>des</strong> habits noirs, est <strong>des</strong>tinée à ceux dont la miseest sinon convenable, au moins non encore complètement délabrée.On m<strong>et</strong> tous les autres dans îa grande salle, la salle <strong>des</strong> blouses.Il est difficile d'imaginer un lieu plus horrible que c<strong>et</strong>te gran<strong>des</strong>alle commune où se trouvent enfermés <strong>et</strong> quelquefois même en¬tassés <strong>des</strong> hommes <strong>des</strong>cendus au dernier degré de la corruption <strong>et</strong>que ce séjour n'effraye guère, car ce sont presque toujours les mêmesqu'on y r<strong>et</strong>rouve. La surveillance en est bien difficile; il ne faut passonger, paraît-il, à y placer <strong>des</strong> surveillants; ils n'en sortiraient peutêtrepas vivants, ou tout au moins que fort meurtris; on connaît dansc<strong>et</strong> enfer un moyen aussi sûr qu'expéditif <strong>et</strong> peu comprom<strong>et</strong>tant <strong>des</strong>e débarrasser d'un gardien ou de lui faire au moins subir le plusmauvais traitement, c'est k poussée ou la pousse. Les prisonniers sepressent autour du malheureux, qui ne tarderait pas, si la pression secontinuait, à périr étouffé sans pouvoir dénoncerl'auteur d'un meurtrequ'on ne pourrait punir sans frapper tout le monde. La multiplicité<strong>des</strong> coupables assure leur impunité. Il y en a qui prétendent que lemot de la rousse, qui, dans le langage <strong>des</strong> malfaiteurs, sert à désignerla pohce, vient de ces mots la pousse, dont ils se servaient pour in¬diquer le dépôt, qui n'avait autrefois qu'une salle commune <strong>et</strong>quelques pisloles.Le danger que court un surveillant au milieu de c<strong>et</strong>te tourbe im¬monde étant bien constaté, la surveillance s'exerce du haut d'unbalcon qui domine îa salle. Les gardiens sont cependant obhgés, pourles besoins du service, d'entrer dans la salle; dans ce cas, iîs ont laprécaution de faire ranger en ligne tous les détenus qui s'y trouvent,sans pouvoir cependant échapper à leur méchanc<strong>et</strong>é. Il n'est pas rare,** 3i

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!