séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

308 PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION,dortoirs communs et à la contagion de la chambrée. Mais la plupartdes cellules pour les jeunes détenues sont établies par deux, séparéesl'une de l'autre par un simple grillage. Toutes sont en outre, aussibien que celles des condamnées, étroites, basses et enfumées. Lesunes et les autres n'ont enfin aucune fenêtre sur l'extérieur, et lesbesoins de l'aération ayant rendu nécessaire de les laisser entière¬ment ouvertes d'un côté, ces ouvertures, garnies de barreaux et degrilles, ont l'inconvénient den'offrir en hiver aucune protectioncontre le froid, et de présenter en tout temps l'apparence de véri¬tables cages de ménagerie.Il y aurait du moins dans cette organisation une grande commoditépour k surveillance, si l'absence d'éclairage n'en rendait tout essaisuperflu.Un dortoir commun réservé aux filles soumises en discipline necontient pas moins de 109 hts dans un espace bas,mal éclairéet placé sous les combles, que la nécessité seide peut empêcherd'enlever à sa destination.Au milieu des escaliers étroits, des atehers insuffisants, des cor¬ridors froids et obscurs, des dortoirs surbaissés ou mal aérés quenous venons de décrire, quelques services ont cependant trouvé às'installer convenablement. Nous citerons particulièrement les sali esassez spacieusesquoique trop basses de l'infirmerie, là saîle bienappropriée des nourrices et des femmes enceintes, les atehers descondamnées et ceux des filles soumises. Les préaux sont vastes etplantés d'arbres.Mais ces quelques dispositions heureuses n'empêchent pas kpremière section de constituer un des étabhssements pénitentiairesles plus incommodes et les moins propres à leur destination qui sepuissent voir. Il faut, au milieu du dédale où se heurte l'enchevê¬trement des services, l'énergie de l'administration et le zèle vigilantdes saurs de Marie-Joseph pour faire régner l'ordre et la décence,au moins extérieurs, là où tant de causes semblent conspirer contreeux.