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séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

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224 PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION.les matelas <strong>des</strong> gardiens, sans que jamais ils puissent être purifiésau contact de l'air.L'un <strong>des</strong> violons, d'environ i mètre de large sur 3 mètres de long,est tellement froid <strong>et</strong> makain , qu'on ne peut y laisser les femmes pen¬dant la nuit <strong>et</strong> qu'on est obhgé de les conserver dans la salle <strong>des</strong> gar¬diens, déjà trop p<strong>et</strong>ite pour eux.Dans l'autre violon, il y a deux hommes; mais l'obscurité est sicomplète, qu'on n'en voit qu'un <strong>et</strong> que, pour savoir qu'il y en a unautre couché dans le fond, sur la tin<strong>et</strong>te, il est nécessaire de le faireparler.L'air manque absolument dans ces violons, d'ailleurs trop exiguspour la population qu'ils ont à recevoir. Le 29 décembre 1872, ona détenu dans ce poste quinze personnes , neufhommes <strong>et</strong> six femmes ;le 3i décembre, il y avait sept détenus.Le séjour de ce poste est plus dangereux encore pour les gardiensque pour les déténus. Ceux-ci ne font qu'y passerune nuit, <strong>et</strong>, le plussouvent, c'est par leur faute qu'ik y viennent. Les gardiens sont obli¬gés d'y vivre; ils y ruinent leur santé. Entassés dans un poste malaéré <strong>et</strong> empoisonné par les odeurs qui s'exhalent <strong>des</strong> violons, iksortent, pour les besoins du service, trempés de sueur, exposés àtoutes les conséquences d'un refroidissement plus ou moins grave,mais toujours fatal à leur santé. Les trois quarts <strong>des</strong> gardiens de ceposte y contractent <strong>des</strong> maladies, <strong>et</strong> comme le disait l'un d'eux enparlant d'une de leurs plus vives souffrances : « Nous ne dormonspas souvent dans le poste dela Gaîté, où nous passons cent vingtdeuxnuits par an. »Ce n'est pas tout : c'est dans le poste qu'on est obhgé quelquefoisd'apporter la victime d'un accident pour-lui administrer les secoursles plus urgents. Or il arrive que, quand on leur apporte un blessépendant k nuit, les gardiens, ne pouvant le recevoir dans leur salle oùil lui serait impossible de respirer, sont obligés de le laisser dans larue sur une civière.On me dit que la boutique où ce poste est établi est louée à l'Ad-

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