séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

2]6 PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION.de dix ans. Cette réponse d'un gardien était évidemment une erreurd'interprétation des prescriptions réglementaires.Les violons, séparés l'un de l'autre par le dépôt de charbon destinéà chauffer le poste, ont environ i mètre de large sur 2m,5o de long.Ils sont véritablement infects; les tinettes qui s'y trouvent sont dé¬couvertes. Ils manquent d'air, et cependant, on aurait pu leur endonner, car ils ne sont séparés de la cour que par un couloir.Mais c'est un des inconvénients d'avoir des postes dans des mai¬sons particulières : les propriétaires ne veulent pas permettre qu'ondonne aux violons des ouvertures sur la cour de la maison.Ce poste est insuffisant. Il est situé dans un quartier où l'on arrêtesouvent des bandes de filles publiques; on y a quelquefois jusqu'àune dizaine d'hommes et une douzaine de femmes détenus enmême temps.9e ARRONDISSEMENT.I. QUARTIER DE LA CHAUSSEE-D'ANTIN.Le poste de ce quartier est dans les dépendances du nouvel Opéra.Il y a trois violons : le premier, d'une superficie d'environ 4 mètres,est complètement obscur; il est impossible par le guichet d'y rienapercevoir, et cependant il contient cinq détenus. L'odeur qu'on y.respire est infecte. Il était possible d'y faire pénétrer l'air et la lu¬mière par une ouverture donnant sur une cour intérieure, mais cetteouverture est à peu près complètement obstruée par une grilleépaisse.Un second violon, réservé aux femmes, n'est pas plus grand, et ce¬pendant on y enferme quelquefois jusqu'à dix ou douze femmes.C'est encore un poste qui reçoit quelques-unes des razzias prati¬quées par îa police sur les filles publiques en contravention. On ena eu dans ce poste jusqu'à vingt-sept à la fois. Celles qui ne peuvententrer dans le violon séjournent dans la salle des gardiens.Quant au local disposé pour un troisième violon, on en a fait undépôt de charbon; on ne pouvait guère lui donner une autre desti-