séances des 20 et 23 janvier 1874. séances des 20 et 23 janvier 1874.

PROCÈS-VERBAUX DE LA COMMISSION. 233améliorations qui pourraient être introduites dans l'organisation despostes de police et des violons. Cette commission a reconnu la néces¬sité d'une reconstitution complète de tous ces établissements, et, enattendant la réalisation cette réforme, l'urgence de certains travauxdestinés à diminuer les inconvénients qu'elle y a constatés.Les témoignages que j'ai recueillis au cours de mes pérégrinationsà travers les postes de pohce ont tous été favorables à l'idée de réunirtous les services intéressant la sûreté et îa salubrité publiques dansune même construction élevée spécialement pour cette destination.Au point de vue économique, l'augmentation de la dépense seraitlargement compensée par les avantages à réaliser. D'ailleurs , il n'estrien moins que certain qu'il doive en résulter un accroissement descharges municipales. Pour ne parler que des postes de police et desviolons qui y sont annexés, chaque poste, en laissant de côté celuidont îe loyer s'élève à 18,000 francs, coûte en moyenne 2,5oo à3,ooo francs de location. Il n'en est pas un seul dont les installationsne seraient pas plus convenables avec un capital de 5o,ooo à60,000 francs, suffisant, d'après les évaluations des architectes, pourCette commission est composée de M. le préfet de police , président ; M. de Bullemont,secrétaire général de la préfecture de police , vice-président; M. Ansart, chef de la po¬lice municipale ; M. Blanche, docteur en médecine ; M. Bournat, avocat à la courd'appel; M. Dron, chef du matériel delà préfecture; M. Lecour, chef de la indivision;M. Magne, inspecteur général des travaux d'architecture ; M. Maublanc, membre du con¬seil municipal; M. Paliard, architecte en chef de la préfecture; M. Régnier, chef dubureau des prisons ; M. Ribot, substitut de M. le procureur de la République. Dans unepremière réunion , tenue hier, la commission a nommé une sous-commission composéede MM. Bournat, Magne, Maublanc et Paliard. Les membres de celle sous-commissiondevront visiter les postes et les violons et formuler les réformes qui leur paraîtront néces¬saires, tant dans l'intérêt des détenus qu'on y enferme, que dans l'intérêt des gardiensde la paix chargés de surveiller les détenus. Le nombre des individus qui chaque annéepassent dans les violons ne s'élève pas à moins de 120,000 à i4o,ooo et il n'y a pasmoins de 8,000 agents de la police municipale occupés à ce laborieux service.C'est donc une question fort importante sur laquelle l'attention de M. le préfet de po¬lice est aujourd'hui attirée, et nous devons espérer qu'avec le concours de cette commis¬sion il pourra réaliser dans cette partie du régime pénitentiaire les améliorations dési¬rables.ni3c