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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p115 - Type : pINT 11-01-27 07:56:08L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackConséquences conjugales <strong>du</strong> dépistage prénatal <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> à AbidjanTableau 5Ruptures d’union par décès et séparation d’avec le partenaireFemmes infectées par le <strong>VIH</strong>Femmes séronégatives% (n/N) % (n/N)Conjoint décédé* 6,3 (22/347) 1,7 (6/355)Rupture d’union*Toutes les <strong>femmes</strong>15,4 (50/325) 1,7 (6/350)p 1 p 1Âge de la femme18-1920-2425-2930 et +30,817,712,814,3(4/13)(17/96)(16/125)(13/91)0,327,11,60,91,2(2/28)(2/125)(1/115)(1/83)0,14Religion de la femmeChrétienneMusulmaneAutres17,88,725,0(35/197)(9/104)(6/24)0,050,91,710,5(2/213)(2/118)(2/19)0,01Union polygamiqueUnion monogamique30,811,5(20/65)(30/260) < 0,010,02,0(0/47)(6/303) 0,33Co-résidence/conjointOuiNon9,232,9(22/240)(28/85) < 0,011,22,8(3/241)(3/109) 0,31La femme a informé son conjointde son dépistage et de son statut <strong>VIH</strong> 12,7 (16/126) 0,29 1,7 (6/349) 0,90* <strong>Les</strong> proportions sont significativement différentes entre les deux groupes <strong>VIH</strong>+ et <strong>VIH</strong>- (Test Chi 2 de Pearson :p < 0,01).1 p : valeur de p <strong>du</strong> test Chi2 de Pearson.Elles se séparent sept fois plus de leur partenaire que celles qui apprennentqu’elles ne sont pas infectées. Cependant, il n’y a pas de différence significativedans la fréquence de la rupture d’union, selon que les <strong>femmes</strong> aient ou noninformé leur partenaire. Parmi les 50 <strong>femmes</strong> qui se sont séparées de leur partenaireaprès avoir appris qu’elles étaient infectées par le <strong>VIH</strong>, seules 16 avaientinformé leur partenaire de leur infection, et sur ces 16, seules trois avaient rencontréune réaction négative de leur partenaire face à cette annonce. Ce n’estdonc pas le fait d’informer son partenaire qui augmente le risque de ruptured’union. En revanche, on observe que ce risque est beaucoup plus fort lorsqu’iln’y a pas co-résidence des partenaires et lorsqu’il existe une co-épouse, ainsique lorsque la femme est très jeune. <strong>Les</strong> unions qui sont ainsi rompues sont lesunions peu formalisées, sans co-résidence (cas des unions de type « secondbureau » où le statut de la femme oscille entre maîtresse et épouse officieuse),ou les unions encore jeunes, pas installées dans la <strong>du</strong>rée (cas des <strong>femmes</strong> trèsjeunes). Le fait que ces ruptures d’union ne soient pas associées à l’information<strong>du</strong> conjoint suggère qu’elles sont initiées plutôt par les <strong>femmes</strong>. Plus que desdivorces ou des séparations <strong>du</strong>s à des réactions négatives des conjointshommes, il s’agirait plutôt d’un choix des <strong>femmes</strong> séropositives face à la difficultéde gérer vie conjugale et infection par le <strong>VIH</strong> : lorsqu’elles pensent trouver unsoutien auprès de leur conjoint, elles restent en couple. Au contraire, lorsqu’elles83

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