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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p211 - Type : pINT 11-01-27 07:56:09L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackChapitre 13« Choix » contraceptifs des <strong>femmes</strong>vivant avec le <strong>VIH</strong> au CambodgePascale HANCART-PETITET 1RésuméAu Cambodge, les <strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong> sont rarement informées des méthodesde contraception disponibles en dehors <strong>du</strong> préservatif. Pour comprendre cetteabsence de choix, une étude préliminaire a été menée en 2008, qui a permis d’identifiercertaines représentations et pratiques en santé de la repro<strong>du</strong>ction des acteursde soins, des travailleurs sociaux et des personnes vivant avec le <strong>VIH</strong>. <strong>Les</strong> résultatsmettent en évidence certains facteurs qui con<strong>du</strong>isent les soignants à ne pas aborderavec les patients les questions en lien avec la contraception. Ainsi, le seul messagedélivré par les travailleurs sociaux est une injonction à l’utilisation <strong>du</strong> préservatif. Parailleurs, pour des motifs divers, les méthodes contraceptives sont peu utilisées et denombreuses <strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong> ont recours à des pratiques d’avortement àrisques réalisés dans le milieu informel de soins. Cette étude invite à s’interroger surla construction sociale des normes de genre et de sexualité dans le contexte <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>.Mots clés : Cambodge, <strong>VIH</strong>, contraception, avortement, genreSelon les critères médicaux d’éligibilité concernant l’usage des contraceptifsdéveloppés par l’OMS, la plupart des méthodes sont considérées comme saineset efficaces pour les <strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong>, asymptomatiques, et ayantatteint le stade <strong>du</strong> sida [1]. De plus, en théorie, les questions liées à la contraceptiondes <strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong> sont prises en compte dans les stratégiesde riposte à l’épidémie à <strong>VIH</strong>, puisque l’un des quatre piliers de la méthodeélaborée par l’OMS et l’ONUSIDA en matière de prévention de la transmissionmère-enfant <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> pour les pays <strong>du</strong> Sud est la prévention des grossesses nondésirées chez les <strong>femmes</strong> infectées [2-4]. Pourtant, les pratiques sur le terrainsemblent souvent loin des objectifs proposés.<strong>Les</strong> difficultés de mise en œuvre de la prévention des grossesses non désirées chezles <strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong> dans le cadre des programmes de prévention de latransmission mère-enfant sont nombreuses et documentées 2 . Par exemple, les1 Amsterdam Institute for Social Science Research, université d’Amsterdam, Pays-Bas ; Institut Pasteur<strong>du</strong> Cambodge, Phnom Penh ; groupe de recherche « Cultures, santé, sociétés », université PaulCézanne d’Aix-Marseille, Aix-en-Provence.2 Voir Hardon et coll. 2009 [5], qui présentent en intro<strong>du</strong>ction de leur article une synthèse des étudescon<strong>du</strong>ites à ce sujet.179

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