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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p50 - Type : pINT 11-01-27 07:56:07L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : Black<strong>Les</strong> <strong>femmes</strong> à l’épreuve <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> dans les pays <strong>du</strong> Sudet les enfants [6-8]. Au Burkina Faso, avant l’avènement <strong>du</strong> dépistage rapide et<strong>du</strong> traitement, une proportion considérable de <strong>femmes</strong> enceintes ne retournaitpas chercher les résultats et moins d’un cinquième révélaient leur statut à leurpartenaire [9-11].Le Burkina Faso représente un cas particulièrement intéressant pour l’étude <strong>du</strong>dépistage <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>, car des activités y ont été initiées dès 1994, à l’initiative d’associationsnon gouvernementales. La remarquable expansion des services dedépistage-conseil met en lumière le succès des partenariats entre les associations,l’État et les organisations internationales. Le nombre de sites de dépistageet de conseil a rapidement augmenté, mais, comme dans d’autres pays, lacouverture n’est pas uniforme et les populations à haut risque sont difficiles àcibler [12, 13]. De plus, bien que la prévalence soit plus élevée chez les <strong>femmes</strong>(11 %) que chez les hommes (6 %) dépistés au cours des campagnes, une plusgrande proportion d’hommes se soumet au conseil-dépistage volontaire, alorsque, comme dans d’autres pays, les <strong>femmes</strong> sont plutôt dépistées par le biaisde la prévention de la transmission mère-enfant [14]. Une exploration desfacteurs qui influencent le dépistage dans le contexte <strong>du</strong> Burkina est donc susceptiblede révéler des différences de genre intéressantes.MéthodologieL’étude rapportée ici fait partie d’un projet visant à explorer la dimensionsocio-culturelle <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> et à guider la création d’outils de recueil de données surl’utilisation des services de santé dans le domaine <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>. Elle a été menée en2006, en collaboration avec KASABATI, une association burkinabè [15]. Vul’importance <strong>du</strong> milieu associatif pour les activités <strong>du</strong> dépistage au Burkina Faso,les entrevues ont eu lieu dans les associations ; étant donné que l’étude étaitexploratoire, toutes les personnes qui fréquentent les association étaient éligibles,sans restriction quant au statut sérologique ou à leur expérience desservices. Sur la base d’un inventaire d’associations [16], 14 sites ont été sélectionnés(neuf à Ouagadougou, cinq dans les villes de Tenkodogo, Ouahigouyaet Yako et dans la province de Bobo-Dioulasso). La sélection a été faite dans lebut d’obtenir un échantillon, non pas représentatif au niveau national, mais quirepro<strong>du</strong>irait la diversité des utilisateurs des services relatifs au <strong>VIH</strong>.L’effectif de l’échantillon a été fixé à 300, pour permettre de faire des analysesstatistiques simples sur les facteurs qui influencent l’utilisation des services et, enmême temps, de réunir et d’analyser des réponses qualitatives. Le nombre depersonnes à interroger par structure était fixé en fonction <strong>du</strong> nombre de clients (ausens d’usagers des structures d’accueil) qui s’y rendent. KASABATI a contacté lesresponsables pour obtenir leur accord et a ensuite informé les clients de la tenuede l’étude, en leur indiquant clairement qu’ils étaient libres d’accepter ou derefuser de participer. <strong>Les</strong> personnes présentes étaient invitées à participer et leurconsentement éclairé recueilli ; sur la base d’expériences passées, on savait queles enquêtés seraient intimidés s’ils devaient signer un document et, conformémentaux pratiques locales à la date de l’enquête, un consentement oral a étéobtenu. Six enquêteurs burkinabè, avec des qualifications en sciences sociales etune formation sur le <strong>VIH</strong>/sida, ont con<strong>du</strong>it 299 entretiens. Là où cela était possible,ils ont parlé à tous les clients, alors que dans les structures plus fréquentées, ilsont invité des personnes qui étaient dans la salle d’attente à participer, jusqu’àatteindre le nombre prévu dans le cadre <strong>du</strong> plan d’échantillonnage.18

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