12.07.2015 Views

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

134615-PAO- Folio : p170 - Type : pINT 11-01-27 07:56:09L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : Black<strong>Les</strong> <strong>femmes</strong> à l’épreuve <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> dans les pays <strong>du</strong> SudDes progrès importants ont été réalisés, tant en matière d’augmentation <strong>du</strong>nombre de <strong>femmes</strong> enceintes dépistées que de couverture antirétrovirale pourles <strong>femmes</strong> infectées pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant [18, 26].L’enjeu est de taille et l’éradication de ce mode de transmission <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> estpresque totalement atteint pour les pays les plus développés [1, 8]. Or en 2007,à l’échelle mondiale, sur 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivant avecle <strong>VIH</strong>, 90 % se trouvaient en Afrique sub-saharienne [26].Selon les données de la littérature, la moindre efficacité des programmes deprévention de la transmission mère-enfant est liée à leur orientation, qui estportée davantage sur l’accès aux traitements prophylactiques que sur lesdimensions transversales à la santé de la repro<strong>du</strong>ction, telles que la préventionprimaire des <strong>femmes</strong> en âge de procréer, la prévention des grossesses nondésirées chez les <strong>femmes</strong> séropositives, la planification familiale et une prise encharge des <strong>femmes</strong> séropositives non adaptée à leurs besoins [4, 11, 16].<strong>Les</strong> raisons <strong>du</strong> manque de performance de la stratégie de prévention de la transmissionmère-enfant dans les consultations prénatales peuvent être recherchéesà partir d’une analyse sur les con<strong>du</strong>ites des <strong>femmes</strong>, mais également auprès decelles des personnels de santé [25]. À propos de l’offre de soins dans les paysd’Afrique sub-saharienne, la rudesse et la relative indifférence des personnelsdes maternités à l’égard des <strong>femmes</strong> enceintes ont été documentées par desanthropologues [12, 13, 20, 22]. Or, il s’agit là d’attitudes peu compatibles avec« l’approche centrée sur le patient » [7], nécessaire à la proposition de dépistage<strong>du</strong> <strong>VIH</strong> à la femme enceinte requise pour la prévention de la transmission mèreenfant.Dans le manque de performance de ces programmes de prévention [11],c’est aussi dans l’organisation de la stratégie, telle qu’elle peut être identifiée auniveau le plus périphérique, qu’il faut en chercher les raisons.Au Burkina Faso, en 2009, le taux de couverture en prévention de la transmissionmère-enfant des districts sanitaires a atteint 100 % et 82 % des formations sanitairesà l’intérieur des districts [6].Depuis 2002, le Burkina Faso a mis en place des initiatives de lutte contre latransmission mère-enfant <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> qui s’inscrivent dans des plans stratégiques delutte contre le <strong>VIH</strong>/sida et les infections sexuellement transmissibles, adoptéspar le Gouvernement depuis 2001 [5]. Un plan de passage à l’échelle <strong>du</strong> programmede prévention de la transmission mère-enfant à partir de 2004 a étéélaboré, et la seconde phase <strong>du</strong> programme (2006-2010) s’est fixée pourobjectifs : une couverture de 100 % des districts sanitaires et 80 % des centresde santé à l’horizon 2010 ; le dépistage d’au moins 80 % des <strong>femmes</strong> enceintesvues en consultation prénatale ; l’accès de 90 % des <strong>femmes</strong> enceintes séropositiveset de leurs enfants à un traitement antirétroviral complet. <strong>Les</strong> dernièresdonnées disponibles [6] montrent que les objectifs sont atteints en termes decouverture et qu’ils sont prêts d’être atteints pour l’accès à des protocolescomplets des mères ayant accouché dans une formation sanitaire et de leursenfants (respectivement 85 % et 89 %). Parmi les <strong>femmes</strong> enceintes testées en2009 (n = 310 583), la séroprévalence s’élevait à 1,44 %, confirmant la tendanceà la baisse (2,78 % en 2007, et 1,86 % en 2008) 4 . Le rapport annuel sur le4 Au niveau national et pour l’ensemble de la population, « sur la base de la sérosurveillance sentinelle,la prévalence globale <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> chez les 15 à 49 ans est passée de 2,7 % en 2006 à 2,3 % en2007 et à 2,0 % en 2008. La tendance générale est à la stabilisation depuis 2005. » Rapport UNGASS2010 <strong>du</strong> Burkina Faso.138

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!