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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p227 - Type : pINT 11-01-27 07:56:11L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackLa solitude des <strong>femmes</strong> dans le traitement et l’accompagnement des enfants au Burkina Fasoentre octobre 2005 et décembre 2008 à Bobo-Dioulasso 4 . Il est à noter que lesrésultats présentés doivent être appréhendés dans le contexte singulier de la misesous traitement récente de la majorité des enfants, ce qui laisse escompter uneévolution des problèmes avec l’inscription de la maladie dans le long terme.<strong>Les</strong> méthodes qualitatives utilisées pour la collecte des données sont l’observationparticipante et des entretiens semi-structurés réalisés auprès de 52 parents ettuteurs d’enfants vivant avec le <strong>VIH</strong>, dont 44 <strong>femmes</strong> âgées de 17 à 72 ans, ainsique de 37 enfants et adolescents vivant avec le <strong>VIH</strong> âgés de 7à19ans. Le protocolede recherche a reçu l’aval <strong>du</strong> comité national d’éthique des études sur la santéen décembre 2005. La collecte des données auprès des enfants a été réaliséeaprès obtention <strong>du</strong> consentement éclairé des parents et de l’assentiment desenfants. Elle a mobilisé des méthodes qualitatives adaptées aux recherchescon<strong>du</strong>ites avec les enfants [12]. <strong>Les</strong> entretiens enregistrés ont été tra<strong>du</strong>its enfrançais dans le cas des entrevues réalisées en dioula, langue locale véhiculaire, ettranscrits (verbatim). <strong>Les</strong> données ont fait l’objet d’une analyse thématique et ontété traitées avec le logiciel qualitatif QSR NVIVO (version 7). Toutes les donnéesont été ren<strong>du</strong>es anonymes et des pseudonymes sont utilisés pour les citations.« Ces médicaments sont sa vie ! » : gérer la maladieau quotidienSoigner les enfants séropositifs : une affaire de <strong>femmes</strong><strong>Les</strong> soins et l’accompagnement des enfants vivant avec le <strong>VIH</strong> sont essentiellementune « affaire de femme ». Si, certes, les hommes interviennent dans lessoins, ils y tiennent généralement un rôle secondaire, assurant principalementles activités de soins liées aux visites médicales à l’hôpital ou au retrait destraitements. Ils participent également aux frais liés aux médicaments et auxexamens médicaux non pris en charge dans le cadre <strong>du</strong> programme nationald’accès aux traitements antirétroviraux. <strong>Les</strong> <strong>femmes</strong>, outre ces différentestâches, assurent plus spécifiquement la dispensation des traitements et les soinsd’ordres corporel, alimentaire et é<strong>du</strong>catif relevant des activités domestiques quotidiennes.Mais si les rôles spécifiques joués par les hommes et les <strong>femmes</strong> dansles soins constituent une première ligne de partage permettant d’en éclairerl’organisation sociale, il convient également de considérer la division <strong>du</strong> travailde soins existant effectivement parmi les <strong>femmes</strong>. Ces dernières n’étant pastoutes responsables et engagées à un même niveau dans les soins des enfantsmalades, il s’agit de comprendre qui sont les <strong>femmes</strong> qui soignent et s’occupentde facto au quotidien des enfants vivant avec le <strong>VIH</strong>. Dans le contexte de cetteétude, les soins sont en premier lieu assurés par les mères biologiques desenfants, nombre d’entre elles étant veuves, divorcées ou mères célibataires 5 .4 Avec 489 967 habitants, Bobo-Dioulasso est la deuxième ville <strong>du</strong> Burkina Faso. En 2008, le tauxde prévalence <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> parmi les a<strong>du</strong>ltes âgés de 15 à 49 ans y était de 3,4 %. Au niveau national,le taux de prévalence chez les a<strong>du</strong>ltes est passé de 7,1 % en 1997 à 2 % [1,5-2,5] en 2005. En cequi concerne les enfants, le Burkina Faso en compte 10 000, agés de moins de 15 ans, qui viventavec le <strong>VIH</strong>. Selon le comité ministériel de lutte contre le <strong>VIH</strong>/sida et les infections sexuellementtransmissibles (CMLS/Santé), au 31 décembre 2009, 1 354 enfants bénéficiaient de traitements antirétroviraux,dont 371 à Bobo-Dioulasso.5 Parmi les 44 <strong>femmes</strong> « mères » d’enfant séropositifs, 28 sont des mères biologiques (13 veuves :dix <strong>femmes</strong> mariées ; trois mères célibataire ; deux <strong>femmes</strong> séparées/divorcées), six sont desgrand-mères, neuf sont des tantes et une est une belle-mère.195

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