12.07.2015 Views

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

134615-PAO- Folio : p132 - Type : pINT 11-01-27 07:56:08L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : Black<strong>Les</strong> <strong>femmes</strong> à l’épreuve <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> dans les pays <strong>du</strong> Sudet de la maladie, car les études scientifiques partageant ce point de vue n’avaientpas encore été publiées lorsque nous avons recueilli nos données entre septembre2006 et avril 2007 [40].Enfin, nos résultats permettent de contribuer, au moins indirectement, au débaten cours quant à savoir si la stigmatisation, la peur et la discrimination aggraventla propagation persistante <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> ou, au contraire, ré<strong>du</strong>isent celle-ci [41-44]. Eneffet, comme la crainte de la stigmatisation est connue pour être le principalobstacle à la révélation <strong>du</strong> statut <strong>VIH</strong> et que la non-révélation était corrélée auxcomportements sexuels à risque dans notre étude, nos résultats laissent penserque la stigmatisation favorise les comportements à risque.ConclusionAu cours de la dernière décennie, le traitement et la prise en charge ont fait desprogrès importants en Afrique sub-saharienne, alors que l’infection à <strong>VIH</strong>continue sa progression, suggérant que les efforts de prévention sont encoreinsuffisants. Fait intéressant, notre enquête fournit des conclusions optimistesen ce qui concerne les comportements de prévention au Cameroun, où la priseen charge <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>/sida a été décentralisée au niveau des districts. Parmi les<strong>femmes</strong> séropositives, nous avons mesuré un niveau élevé de révélation de laséropositivité au partenaire principal et une faible fréquence des rapports sexuelsnon protégés. Nos résultats suggèrent que l’accès aux soins et, en particulier,au traitement antirétroviral peut être associé à une augmentation des comportementsde prévention. Toutefois, notre enquête révèle que 46 % des <strong>femmes</strong>ne connaissent pas le statut de leur partenaire principal et 27,9 % des <strong>femmes</strong>enquêtées pensent qu’elles ne peuvent plus transmettre le <strong>VIH</strong> lorsqu’elles sontsous traitement. Au cours de la prochaine décennie, les politiques de prévention<strong>du</strong> <strong>VIH</strong> devront relever de nouveaux défis résultant des conséquences inatten<strong>du</strong>esde la réussite initiale. Par exemple, les <strong>femmes</strong> pourront être amenéesà faire des choix différents de ceux recommandés par les acteurs de la prévention,comme taire leur séropositivité à leur compagnon, et les perceptions concernantl’efficacité des antirétroviraux pourraient s’avérer délétères pour la préventionde la transmission <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>.Références bibliographiques1. ONUSIDA. 2009. http://www.unaids.org/en/CountryResponses/Countries/cameroon.asp ; accessed the 20 October 2010.2. ONUSIDA. Opening up the HIV/AIDS epidemic Guidance on encouraging beneficialdisclosure, ethical partner counseling & appropriate use of HIV case-reporting.Geneva : UNAIDS, 2000.100

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!