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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p281 - Type : pINT 11-01-27 07:56:11L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackPostfaceMalgré leurs besoins spécifiques, les <strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong> voient le plussouvent leurs droits en matière de santé sexuelle et repro<strong>du</strong>ctive bafoués. L’offrecontraceptive est le plus souvent limitée au préservatif. L’accès à la contraceptionet, par conséquent, à la santé de la repro<strong>du</strong>ction fait partie des domaines quiméritent une attention particulière en termes de défis programmatiques, en particulierpour ce qui concerne l’information sur les méthodes de contraceptionefficaces, l’intérêt de la double protection, les risques de transmission en cas dedésir d’enfant ou dans le cadre de la prévention de la transmission mère-enfantet sur les liens entre contraception hormonale et <strong>VIH</strong> ; cela devrait être mis enplace dans le respect de la confidentialité sur le statut <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> des personnes.La prise en charge médicale des personnes vivant avec le <strong>VIH</strong> demeure unepriorité dans la lutte contre cette infection. Cependant, les rapports soignantspatients,la plupart <strong>du</strong> temps de type asymétrique, voire autoritaire, laissent peude place à l’échange et à l’écoute qui constituent des besoins fondamentaux. Larelation d’aide nécessiterait donc des compétences spécifiques, afin de répondreau mieux aux besoins des patientes et des malades, d’où la nécessité de revoirla formation/mise à niveau <strong>du</strong> personnel de santé.En outre, il est important de soutenir le plaidoyer des acteurs en faveur desolutions qui prennent en compte la question <strong>du</strong> genre et des droits humains,avec un accent particulier sur le rôle des <strong>femmes</strong> dans la gestion des soins etla prise en compte des besoins spécifiques des adolescentes et des jeunes<strong>femmes</strong>. Dans un contexte où divulguer son statut sérologique à son conjointpeut rapidement devenir source de violences ou de rupture de liens conjugaux,les <strong>femmes</strong> sont souvent contraintes, par crainte de représailles, de refuser lerecours aux services de conseil et de dépistage. Cette peur « reflète le pouvoirinégal et limité qu’ont de nombreuses <strong>femmes</strong> de contrôler leur risque d’infection» [4]. Dans le cadre <strong>du</strong> processus de notification aux partenaires, les servicesde soutien devraient envisager des enquêtes sur la violence conjugale, avec lapossibilité d’un signalement aux services spécialisés dans le cas des <strong>femmes</strong>qui craignent de subir de la violence et/ou qui en ont déjà été victimes.L’une des priorités reste l’accès à l’information sur le <strong>VIH</strong> et le dispositif de soins,sur les nouvelles connaissances acquises, mais aussi sur les leçons apprises,tant au niveau de la population générale qu’à celui de la cellule familiale et <strong>du</strong>couple en particulier. La société civile, en synergie et en complémentarité avecl’action gouvernementale, a joué un rôle important dans la dissémination del’information à différents niveaux, à travers différents outils. En effet, depuis ledébut de l’épidémie de sida, les organisations de la société civile ont joué unrôle essentiel (d’activisme et de plaidoyer) dans le système de soins, en apportantaux communautés des messages de prévention et de formation, ainsi quedes soins et des soutiens avec l’appui des partenaires au développement.L’éventail de compétences stratégiques dont dispose la société civile en fait undes partenaires incontournables de la réponse nationale et internationale.Comme l’a montré une étude menée au Sénégal sur les perceptions et les rôlesdes organisations de la société civile (OSC) dans l’accès universel aux traitements<strong>du</strong> <strong>VIH</strong>/sida [5], les acteurs de la société civile doivent s’engager davantagedans la réalisation des programmes d’action de lutte, en jouant pleinementleur rôle d’alerte et de veille et en servant d’interface entre les pouvoirs publicset les communautés. Toutefois, pour une meilleure conception des stratégies deprévention et une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le <strong>VIH</strong>249

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