12.07.2015 Views

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

134615-PAO- Folio : p27 - Type : pINT 11-01-27 07:56:06L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackIntro<strong>du</strong>ctioncadre à l’application par les <strong>femmes</strong> des mesures de prévention de la transmissionmère-enfant, et la pertinence pour les chercheurs en socio-anthropologied’approches qui abordent ces cadres sociaux de l’expérience en termesd’assemblage.L’expérience de la maternité est traitée de la phase des choix en matière deprocréation à celle de la vie avec des enfants infectés par le <strong>VIH</strong>. Khoudia Sowet coll. retracent, à partir d’une enquête de longue <strong>du</strong>rée réalisée au Sénégal,les motivations des <strong>femmes</strong> à avoir un enfant, leur rapport avec les interprétations<strong>du</strong> risque de transmission <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> et avec les discours des soignants,ainsi que l’impact de l’utilisation des antirétroviraux, dans une perspective diachronique.Au terme des quatre phases identifiées dans cette histoire récente,l’article montre les stratégies féminines pour composer avec le regard socialconcernant la procréation. Celui de Pascale Hancart-Petitet, concernant leCambodge, traite de la contraception chez les <strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong> : lesprofessionnels de santé ne leur proposent comme méthode que l’utilisation <strong>du</strong>préservatif. En partie de ce fait, les <strong>femmes</strong> ont souvent recours à l’avortement– légal au Cambodge – comme méthode contraceptive. Cet article soulève desquestions également pertinentes en Afrique, bien que peu étudiées. L’articlede Fabienne Hejoaka traite <strong>du</strong> Burkina et montre toute la charge que représentel’invisible travail de soin effectué par les mères d’enfants atteints, pourla gestion quotidienne de la maladie. Il révèle, comme les précédents, ce quel’on peut considérer comme une insuffisance <strong>du</strong> système de soins, qui délègueaux <strong>femmes</strong> des tâches pour lesquelles elles ne sont ni préparées ni soutenueset pour lesquelles le système de soins lui-même n’a pas encore établi desmesures ou des normes efficaces, par exemple, pour l’annonce <strong>du</strong> statut sérologiqueà l’enfant. Aussi, c’est en termes de solitude que l’expérience des<strong>femmes</strong> est décrite. Dans le même contexte, Anne Attané et coll. montrentcomment les <strong>femmes</strong> révèlent électivement leur statut sérologique à desmembres de leur entourage, suivant des rapports de genre et de génération.Ces articles dessinent une inscription de la maternité dans des cadres sociauxfragiles, entre des systèmes de soins dont l’approche ré<strong>du</strong>ctrice ne permet pasde répondre à toutes les attentes, et des relations – maternité ou filiation – qui,contrairement à la relation de couple, ne font pas l’objet d’une attention particulièredes soignants en vue d’appuyer les <strong>femmes</strong>, qui pourtant ont besoinde cet appui.<strong>Les</strong> deux dernières contributions traitent de situations particulières aux margesdes systèmes de soins, dans la recherche au Sud et dans les associations d’unpays <strong>du</strong> Nord. Alors que les activistes ou des scientifiques réclament encore quedavantage de <strong>femmes</strong> soient incluses dans les recherches biocliniques sur le<strong>VIH</strong>, Sylvie Le Gac et coll. montrent qu’elles sont plus nombreuses que leshommes parmi les participants à des essais au Sénégal, en l’absence de toutemesure de recrutement préférentiel. Leur analyse des motifs de cette surreprésentationest complétée par une description des questions spécifiques que soulèvesur le terrain la participation des <strong>femmes</strong> à des études cliniques de stratégiesthérapeutiques et discutent les implications en termes d’éthique, de santépublique et d’organisation de la recherche. Enfin, Sandrine Musso retrace l’histoiredes <strong>femmes</strong> originaires d’Afrique sub-saharienne dans l’histoire sociale des<strong>femmes</strong> vivant avec le <strong>VIH</strong> en France et montre comment leur visibilité progressiveest assortie d’ambivalence. Si ce dernier article n’examine pas les liensentre ces moblisations et celles des <strong>femmes</strong> dans les pays africains, il révèleXXVII

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!