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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p95 - Type : pINT 11-01-27 07:56:08L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackDifférences hommes-<strong>femmes</strong> dans le dépistage et le traitement <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> en Thaïlande <strong>du</strong> Nordou ceux qui avaient la chance de participer à des essais cliniques, pouvaientrecevoir des traitements antirétroviraux. En 2002, le ministère de la Santé a pilotéun programme nommé Access to Care pour traiter en priorité les <strong>femmes</strong> ayantparticipé au programme de prévention de la transmission mère-enfant <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>,dont l’état de santé nécessitait un traitement [29]. <strong>Les</strong> <strong>femmes</strong> enceintesinfectées par le <strong>VIH</strong> étaient identifiées en consultation prénatale et prises encharge dans le programme national de prévention de la transmission mèreenfant.Ce programme a con<strong>du</strong>it à une ré<strong>du</strong>ction spectaculaire <strong>du</strong> nombred’infections pédiatriques [30]. Pour l’accès aux antirétroviraux, la politique depriorité faite aux <strong>femmes</strong> se justifiait par les liens étroits entre la santé de la mèreet celle de son enfant, mais également par le fait que ces mères, déjà identifiéesdans le système de soins, avaient montré leur engagement lors <strong>du</strong> traitementpréventif. Elles constituaient donc une population qui pouvait bénéficier au mieuxdes traitements antirétroviraux [31]. Ce programme Access to Care fut ensuiteélargi à la famille, sous le nom de « prévention de la transmission mère-enfantPlus », où le conseil et le dépistage, ainsi que les traitements antirétroviraux,étaient alors proposés aux conjoints infectés et aux enfants [32-34].L’année 2003 a marqué la date charnière pour la montée en puissance desantirétroviraux en Thaïlande. Faisant rapidement suite à la mise sur le marché,mi-2002, <strong>du</strong> GPOVir ®10 , les traitements ont été mis gratuitement à la dispositiondes patients dans le cadre <strong>du</strong> « National Access to Antiretroviral Program forPeople Living with HIV/AIDS (NAPHA) », cofinancé par le Fonds mondial de luttecontre le sida, la tuberculose et le paludisme [35]. Ce programme a ensuite étéintégré, en 2005, dans le système de couverture de santé universelle thaï.Un accès précoce des <strong>femmes</strong> aux traitementsDans notre étude, seulement un tiers des <strong>femmes</strong> (33 %) commencent leur traitementdans l’année qui suit leur dépistage, contre plus de la moitié des hommes(54 %) (tableau 3). En effet, les <strong>femmes</strong> ayant été dépistées plus tôt dans lecours de leur infection et plus souvent dans le cadre de la prévention que leshommes, la mise sous traitement après le diagnostic apparaît moins urgente quepour les hommes et intervient à un stade moins avancé de la maladie, commeen témoigne leur niveau plus élevé de cellules CD4 11 à l’initiation <strong>du</strong> traitement(84 cellules/mm 3 chez les <strong>femmes</strong>, contre 45 pour les hommes). Cela estconfirmé par la perception de leur état de santé : un quart des <strong>femmes</strong> se déclareen bonne ou très bonne santé au début <strong>du</strong> traitement, ce qui n’est le cas quede 17 % des hommes (tableau 3).DiscussionNos résultats en termes de disparité de genre pour l’accès au dépistage et autraitement en Thaïlande corroborent ceux d’une évaluation <strong>du</strong> programmenational de traitement par antirétroviraux portant sur 58 000 patients de tout le10 Combinaison de trois antirétroviraux en un seul comprimé à prendre matin et soir, fabriquée sousforme générique par la Government Pharmaceutical Organisation.11 Le nombre de cellules CD4 (ou lymphocytes CD4) tra<strong>du</strong>it l’état <strong>du</strong> système immunitaire. Plus lenombre de cellules CD4 est bas, plus le système immunitaire est déficient, tra<strong>du</strong>isant l’état avancéde la maladie.63

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