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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p239 - Type : pINT 11-01-27 07:56:11L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackChapitre 15Lutter au quotidien : effets de genreet de génération sur l’entraideintra-familiale en contexte de <strong>VIH</strong>au Burkina FasoAnne ATTANÉ 1 , Ramatou OUÉDRAOGO 2RésuméL’analyse des relations intra-familiales en situation d’infection à <strong>VIH</strong> met en évidencele rôle central que peuvent jouer des personnes apparentées dans l’acceptation dela maladie, le suivi thérapeutique, l’observance des traitements et l’insertion économiqueet sociale d’une personne séropositive. Deux études ethnographiques successivesnous ont permis de recueillir les témoignages d’hommes et de <strong>femmes</strong>infectés par le <strong>VIH</strong> rencontrés dans quatre villes <strong>du</strong> Burkina Faso. Notre objectif étaitde documenter, par le biais d’entretiens qualitatifs semi-directifs, les relations qu’una<strong>du</strong>lte infecté peut avoir avec ses géniteurs, les membres de sa fratrie, mais aussiavec ses propres enfants, dès lors que ceux-ci apprennent son infection. Nosdonnées montrent que les ascendants et descendants, frères ou sœurs des personnesinterrogées, ne sont pas informés ou impliqués au même titre, ce phénomèneétant plus marqué dans les familles polygames. Si la dépendance économique motivel’aide, les sentiments d’attachement et d’affection déclenchent également le soutien.Mots clés : Burkina Faso, <strong>VIH</strong>, genre, relations inter-générationnelles, accès auxsoins, prise en charge, solidarités familialesAu Burkina Faso en 2009, l’infection à <strong>VIH</strong> touche 1,6 % de la population, soit130 000 personnes environ, dont 59 000 <strong>femmes</strong> [3]. Entre 2004 et 2010, l’accèsmassif aux traitements antirétroviraux [4], bien qu’insuffisant 3 , a profondémenttransformé le paysage de la prise en charge sanitaire. En 2010, les files activesdes associations et des hôpitaux comptent des centaines de personnes 4 , des1 Équipe SE4S, unité mixte de recherche 912 Inserm/IRD/université de la Méditerranée, Marseille.2 Unité mixte de recherche 912 « Sciences économiques et sociales, systèmes de santé et sociétés »Inserm/IRD/université Aix-Marseille 2, Observatoire régional de la santé, Marseille.3 17 000 bénéficiaires de traitements antirétroviraux en 2007 contre 3 000 en 2004, face à desbesoins estimés à 48 000 en 2007 par l’ONUSIDA.4 Voici les chiffres recueillis lors de nos passages successifs : en février 2007, l’association Appuimoral, matériel et intellectuel à l’enfant (AMMIE), à Ouahigouya, comptait 988 personnes dans safile active, dont 385 sous antirétroviraux ; en février 2008, 445 patients sous antirétroviraux sur unensemble de 1 144 patients dans la file active ; en mars 2010, elle comptait 1 506 patients dans safile active. En mars 2006, date de la première visite, l’association SEMUS à Yako compte 23 per-207

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