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Les femmes à l'épreuve du VIH - HAL

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134615-PAO- Folio : p49 - Type : pINT 11-01-27 07:56:07L : 179.991 - H : 249.992 - Couleur : BlackChapitre 2Genre et expérience <strong>du</strong> dépistage <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>au Burkina FasoCarla MAKHLOUF OBERMEYER 1 , Augustin SANKARA 2 , Vincent BASTIEN 2 ,Michelle PARSONS 3RésuméCe chapitre résume les résultats d’une étude exploratoire des différences de genreconcernant le dépistage <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> au Burkina Faso. Des données quantitatives et qualitativessur les attitudes, les comportements et expériences <strong>du</strong> dépistage ont étéréunies au cours de 299 entrevues menées dans 14 sites à Ouagadougou et BoboDioulasso. <strong>Les</strong> analyses montrent : que les hommes ont moins recours aux services ;que les <strong>femmes</strong> ont plus d’inquiétudes concernant le dépistage et se sentent plusvulnérables quant au diagnostic ; que les motivations des hommes et des <strong>femmes</strong>divergent et que leurs expériences <strong>du</strong> dépistage et de ses conséquences sont différentes.<strong>Les</strong> résultats suggèrent qu’il faudrait des efforts particuliers pour encouragerles hommes à utiliser les services d’information et de conseil autour <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> et pourmieux formuler les stratégies visant à prévenir la transmission <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>.Mots clés : dépistage <strong>VIH</strong>, genre, stigmatisation, Burkina FasoMalgré la disponibilité croissante des services de conseil et de dépistage <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>,la majorité des personnes qui vivent avec le <strong>VIH</strong> ignore son statut sérologique,ce qui entraîne un retard dans le diagnostic et l’instauration <strong>du</strong> traitement antirétroviral,ainsi qu’une forte mortalité au cours de la première année de traitement[1]. <strong>Les</strong> efforts pour accroître l’accès ont certes contribué à ré<strong>du</strong>ire les obstaclespratiques, mais le dépistage demeure souvent tardif et insuffisant [2]. En Afrique,les statistiques montrent que les <strong>femmes</strong> sont moins susceptibles que leshommes d’accéder au conseil et au dépistage volontaires et sont plus fréquemmentdépistées au cours des soins prénatals [3-5]. Mais il y a peu d’analysesqui comparent systématiquement les <strong>femmes</strong> et les hommes et la plupart desétudes ont été réalisées avant que les antirétroviraux ne deviennent accessibles.Sur la base des travaux de recherche menés dans divers pays d’Afrique, on saitque les <strong>femmes</strong> redoutent plus que les hommes d’être mal traitées par les soignants,et que leurs attitudes et leurs motivations sont influencées par deséléments différents de ceux qui influencent les hommes, notamment la famille1 Département <strong>VIH</strong>/sida, Organisation mondiale de la santé (OMS), Genève, Suisse.2 Association KASABATI, Ouagadougou, Burkina Faso.3 Département d’anthropologie, Emory University, Atlanta, États-Unis.17

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