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[Dossiers Dresden-3]..

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une bénédiction.) Que Dieu vous protège !<br />

Nous nous dirigeâmes vers la camionnette de Michael.<br />

— Tu vois, Harry ?<br />

— T’as vraiment du flair pour les bons placements…,<br />

maugréai-je.<br />

Au volant de sa camionnette, le chevalier fonça vers l’épicerie<br />

au coin de la rue Byron, non loin du cimetière Graceland. Les<br />

nuages noirs et bas déversaient une pluie battante sur la ville,<br />

conférant un halo jaunâtre aux réverbères. Les rues mouillées<br />

ne tardèrent pas à se transformer en miroirs déformants.<br />

— À cette heure, expliqua Michael, seul Walsham est ouvert.<br />

C’est là qu’elle est allée.<br />

Le tonnerre gronda comme pour souligner ces paroles. Je<br />

tapotai mon bâton calciné, en m’assurant que la dragonne était<br />

en place.<br />

— Voilà son van, s’exclama le chevalier.<br />

Il se gara en face du magasin, juste à côté du transport de<br />

troupes de banlieue d’un blanc immaculé. Il prit à peine le<br />

temps d’emporter ses clés – mais fit attention à sortir<br />

Amoracchius et à la débloquer dans son fourreau. Il fila vers<br />

l’épicerie, les yeux étrécis et la mâchoire serrée. La pluie lui<br />

plaqua les cheveux sur le crâne au bout de quelques mètres,<br />

trempant sa veste en jean. Je lui emboîtai le pas, en plissant le<br />

front. Le cuir de mon manteau allait morfler. Mon vieux poncho<br />

aurait mieux fait l’affaire.<br />

Michael ouvrit les portes du plat de la main, et des clochettes<br />

tintinnabulèrent. Il parcourut le magasin du regard, puis se mit<br />

à beugler :<br />

— Charity ? Où es-tu ?<br />

Deux ados derrière la caisse le regardèrent avec de grands<br />

yeux, et une vieille femme collée au rayon vitamines se retourna<br />

pour examiner ce trublion à travers ses culs de bouteille.<br />

Je soupirai en saluant une des caissières d’un signe de tête.<br />

Elle était un peu trop blonde et un peu trop maigre. Elle<br />

n’attendait qu’une chose : la pause-cigarette.<br />

— Heu, bonsoir, risquai-je. Est-ce que vous m’auriez vu<br />

passer un peu plus tôt dans la nuit ?<br />

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