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[Dossiers Dresden-3]..

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sonnez. Parlez au père Forthill, dites-lui qu’un ami de Michael<br />

pense que vous avez besoin d’être en lieu sûr.<br />

Elle me fixa, bouche bée, les yeux remplis de larmes.<br />

— Vous me croyez, souffla-t-elle. Vous me croyez.<br />

— Peut-être. Peut-être pas. Mais il y a eu pas mal de merdes<br />

ces derniers temps, et je préférerais ne pas avoir votre mort sur<br />

la conscience. Dépêchez-vous, il va bientôt faire nuit. (Je lui<br />

glissai quelques billets.) Prenez un taxi. Sainte-Marie-des-<br />

Anges. Le père Forthill. Un ami de Michael vous y a envoyée.<br />

— Merci, sanglota-t-elle. Oh, mon Dieu, merci, monsieur<br />

<strong>Dresden</strong> !<br />

Elle prit mes mains dans les siennes et les embrassa. Ses<br />

doigts étaient froids, ses lèvres trop chaudes, et des larmes se<br />

déposèrent sur mes phalanges. Elle sortit.<br />

Je fermai la porte derrière elle.<br />

— Harry, espèce d’idiot, grommelai-je. Tu n’as qu’un<br />

talisman pour te protéger des fantômes correctement, et tu le<br />

donnes. C’est sûrement une espionne, en plus. Ils l’ont envoyée<br />

chez toi pour te voler ce bracelet. Comme ça, la prochaine fois<br />

que tu viendras gâcher leur fête, ils ne feront qu’une bouchée de<br />

toi !<br />

Je contemplai ma main, sentant toujours la chaleur du<br />

baiser de Lydia et l’humidité de ses larmes. Je soupirai et me<br />

dirigeai vers l’armoire où je rangeais une soixantaine<br />

d’ampoules de rechange.<br />

Le téléphone sonna alors que j’étais en équilibre sur une<br />

chaise pour changer l’ampoule. Je descendis de mauvaise<br />

humeur.<br />

— <strong>Dresden</strong>, grognai-je.<br />

Le silence.<br />

Un bruissement de friture.<br />

— <strong>Dresden</strong>, répétai-je.<br />

Quelque chose me fit dresser les cheveux sur la nuque.<br />

Difficile de décrire cette absence de réponse. Comme si quelque<br />

chose attendait, m’observait. Il y eut un barrage de friture, et je<br />

crus entendre des voix à travers les grésillements. Je captai une<br />

discussion aux accents rauques et cruels.<br />

— Qui est à l’appareil ? demandai-je en regardant la porte<br />

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