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[Dossiers Dresden-3]..

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— Michael, observai-je, elle est toujours là. Le fantôme agit<br />

depuis l’Outremonde !<br />

— Que le Seigneur nous protège ! grommela le chevalier. Il<br />

faut qu’on le rejoigne, Harry.<br />

Je crus que mon cœur allait s’arrêter.<br />

— Non, répondis-je. Sûrement pas. Ce spectre est costaud,<br />

Michael. Hors de question que j’aille le chercher sur son terrain<br />

et que la victoire nous coûte plus cher que la défaite ! Là-bas, on<br />

n’a presque aucune chance de réussir !<br />

— On n’a pas le choix, dit le chevalier, regarde.<br />

Je suivis son regard.<br />

Un par un, les bébés cessaient de pleurer… et de respirer.<br />

Il ne veut pas dormir, mon petit…<br />

— Elle va nous massacrer, Michael. Et même si elle ne le fait<br />

pas, c’est ma marraine qui s’en chargera.<br />

— Non, par Dieu, je n’abandonnerai pas, poursuivit Michael<br />

en me fixant, et toi non plus, Harry <strong>Dresden</strong>. Ton cœur est trop<br />

bon pour laisser ces enfants mourir.<br />

J’affrontai son regard d’un air dubitatif. Michael avait tenu à<br />

ce que nous nous regardions droit dans les yeux dès notre<br />

première rencontre. Laisser un magicien vous regarder dans les<br />

yeux ne doit pas être pris à la légère : il peut lire dans l’âme,<br />

découvrir les secrets les mieux cachés, les peurs – et il en va de<br />

même pour celui qui plonge ses yeux dans ceux du magicien. La<br />

conscience de Michael me fit pleurer, et j’aurais aimé que mon<br />

âme ressemble à la sienne. Un rêve improbable.<br />

Le silence retomba sur la pièce.<br />

Tous les bébés s’étaient tus.<br />

Je rangeai la bourse dans ma poche. Elle ne me servirait à<br />

rien dans l’Outremonde.<br />

Je me tournai vers mon bâton et ma crosse, tendis la main et<br />

grognai un « Ventas servitas ! ». L’air s’agita et projeta mes<br />

armes dans mes mains tendues.<br />

— Très bien, concédai-je. Je vais ouvrir une brèche pendant<br />

cinq minutes. Avec un peu de chance, ma marraine n’aura pas le<br />

temps de me détecter. Si ça dure plus longtemps, on sera soit<br />

morts, soit déjà revenus… Enfin, en ce qui me concerne.<br />

— Tu es un homme bon, Harry <strong>Dresden</strong>, dit Michael en<br />

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