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[Dossiers Dresden-3]..

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— Allons, marraine, ricanai-je, nous savons tous les deux que<br />

je suis un piètre menteur. Comment pourrais-je vous abuser ?<br />

Et vous l’avez senti, en plus.<br />

Elle me sonda, et l’horreur se lut peu à peu dans ses yeux.<br />

— Par les vents de l’hiver ! souffla-t-elle. Tu es devenu fou.<br />

— Pas vraiment, répondis-je, je sais parfaitement ce que je<br />

fais. (Je me tournai vers le pont.) Au revoir, Michael. Au revoir,<br />

Thomas.<br />

— Harry, geignit le chevalier. Es-tu sûr que nous ne<br />

devrions…<br />

— Chut, dis-je, en le fusillant du regard. Cool, Raoul.<br />

Lea nous observait d’un air suspicieux.<br />

— Qu’est-ce qu’il y a ? grinça-t-elle. Que veut-il dire ?<br />

Je levai les yeux au ciel et fis un geste à Michael.<br />

— En fait, murmura le chevalier, j’ai peut-être un remède.<br />

— Un remède ? s’exclama la sidhe.<br />

Le chevalier sortit une fiole de son blouson.<br />

— Un extrait de chardon-Marie, répliqua-t-il. Il est<br />

fréquemment utilisé dans les hôpitaux européens en cas<br />

d’empoisonnement aux champignons. En théorie, il donne aux<br />

victimes une meilleure chance de survie. S’il est pris à temps,<br />

bien entendu.<br />

— Donnez-le-moi maintenant, gronda Lea.<br />

— Holà, marraine, coupai-je. En tant que compagnon et<br />

futur familier, il est de mon devoir de vous rappeler à quel point<br />

il est dangereux pour une haute sidhe d’accepter un cadeau.<br />

Cela pourrait vous lier à celui qui vous l’offre, si vous ne lui<br />

donnez pas un présent de valeur équivalente.<br />

Lentement, la peau blafarde de Lea s’empourpra. Cela<br />

commença par la poitrine, la gorge, puis s’étendit au menton,<br />

aux joues, et même au cuir chevelu.<br />

— Ainsi, feula-t-elle, tu as cherché à provoquer un échange.<br />

Tu as absorbé de l’amanite vireuse pour m’obliger à te libérer.<br />

— En gros… oui, répondis-je en haussant les sourcils, le<br />

sourire aux lèvres. Comprenez-moi, je pense que vous me voulez<br />

en vie. Mort, je ne vous suis d’aucune utilité. De plus, vous ne<br />

pouvez pas soigner mon empoisonnement par magie.<br />

— Je te possède ! gronda-t-elle. Tu m’appartiens dès à<br />

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