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Vaccination contre l'hépatite B de certains groupes de travailleurs hors du réseau hospitalier Ces données ne permettent pas d'évaluer le risque d'être en contact avec un cas puisqu'il s'agit des nouveaux cas seulement et de ceux qui ont été rapportés aux systèmes de surveillance dans lesquels existe un taux appréciable de sous-déclaration. C'est davantage la prévalence des cas infectés dans la population et les sous-groupes de la population qui peut nous permettre d'évaluer la probabilité de contact avec une personne infectée. Il y a très peu de données récentes au Québec concernant la prévalence de l'infection au VHB dans la population. Une étude 20 réalisée au début des années 1980 chez des femmes enceintes dans certains hôpitaux du Québec a montré une prévalence de 0,34% (IC 95%: 0,27-0,41). Cette prévalence était beaucoup plus faible en milieu extra-urbain qu'en milieu urbain où elle était particulièrement plus élevée dans les populations originaires de zones endémiques pour l'hépatite B. Par exemple dans un hôpital, la prévalence de l'HBsAg se répartissait ainsi: origine asiatique: 7,4% (4,5-11,5) origine haïtienne: 3,3% (1,9-5,2) origine canadienne française: 0,09% (0,03-0,2) autre: 0,8% (0,2-1,9). La prévalence pour une population générale sera plus élevée que celle des femmes qui accouchent dans notre milieu puisque les hommes sont généralement plus souvent infectés que les femmes. Il demeure toutefois que le Canada est un pays à très faible endémicité pour l'hépatite B, la prévalence des porteurs de l'infection (HBsAg positif ) se situant à 0,5% et celle de la présence de tout marqueur à 5 %. 21 Une étude faite en centres d'accueil pour jeunes en difficulté au Québec a montré une prévalence faible de tout marqueur (antigène et anticorps) chez les jeunes de ces centres 22 . Une étude récente réalisée chez les jeunes de la rue de Montréal (population à très haut risque d'infection) a montré une prévalence de seulement 1,6% de porteurs de l'HBsAg et de 8,9% de I'anti-HBc. 23 La pré valence de l'infection pourra varier en fonction des régions et de la proportion de la clientèle à risque dans une population donnée. Par exemple aux États-Unis, pays à faible endémicité également, on a retrouvé lors d'une étude réalisée de 1976 à 1980, avant l'introduction de la vaccination, les taux suivants de prévalence des marqueurs de l'infection 24 : Population immigrants de pays à haute endémicité déficients intellectuels en institution usagers de drogues injectables homosexuels mâles contacts familiaux de porteurs hémodialysés travailleurs de la santé en contact fréquent avec le sang prisonniers, mâles personnel des centres pour déficients mentaux hétérosexuels avec partenaires multiples travailleurs de la santé sans contact fréquent avec le sang population générale caucasienne -11- HBsAg (%) 13 5-15 7 6 3-6 3-10 1-2 1-8 I 0,5 0,3 0,23 tout marqueur (%)' 70-85 40-70 60-80 35-80 30-60 20-80 15-30 10-80 10-25 5-20 3-10
Vaccination contre l'hépatite B de certains groupes de travailleurs hors du réseau hospitalier 5, TRAVAILLEURS EN MILIEU D'HÉBERGEMENT Dans cette section, nous avons regroupé des travailleurs qui oeuvrent dans des milieux de vie et qui risquent de côtoyer des porteurs du VHB. 5.1 CENTRES JEUNESSE 5.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB Épidémiologie de l'hépatite B chez la clientèle desservie De par leur comportement 22 ' 25 , il est reconnu que les jeunes en centre de réadaptation constituent un groupe à risque élevé pour l'hépatite B. Par contre, lors d'une étude effectuée dans des centres jeunesse de la région de Québec, on a trouvé une séroprévalence de marqueurs de l'hépatite B de 2% dans cette population 22 . Cela veut dire que seulement 2% des jeunes avaient déjà fait une hépatite B dans cette étude, on n'a pas évalué la proportion de porteurs par rapport à ceux qui ne sont pas restés porteurs. La conclusion de cette étude était que les jeunes en centre d'accueil bénéficieraient certainement d'un programme de vaccination contre l'hépatite B car ils sont à risque d'acquérir l'hépatite B et une minorité d'entre eux sont déjà immunisés naturellement. À l'âge auquel on retrouve les jeunes en centre d'accueil, peu sont déjà porteurs de l'hépatite B même s'ils sont à risque de le devenir de par leurs comportements. De plus, il faut considérer l'impact du programme de vaccination gratuite contre l'hépatite B en 4 ieme année du primaire, qui a débuté à l'automne 1994 et du programme de vaccination de groupes à risque (circulaire 1994- 021). Un bilan des clientèles ciblées dans le cadre de la circulaire indique que les 17 régions pour lesquelles nous avons l'information ont priorisé les adolescents en centre d'accueil 52 . D'ici l'an 2002, une bonne proportion des jeunes en centre jeunesse seront immunisés contre l'hépatite B, ce qui diminuera encore le risque d'avoir des porteurs parmi cette clientèle. Description des tâches et épidémiologie des expositions professionnelles Dans les centres jeunesse, on peut séparer les employés en contact avec les jeunes en deux catégories: soit les employés des services de santé et les éducateurs et surveillants. Dans certains centres de petite taille, cette distinction n'est pas toujours possible, les tâches pouvant être cumulées par une même personne. Certains centres jeunesse offrent des services curatifs en médecine et en dentisterie. On y retrouve des médecins et infirmières qui évaluent l'état de santé des jeunes, procèdent à des prélèvements sanguins et administrent la vaccination. Us dentistes et hygiénistes dentaires effectuent des soins dentaires et des nettoyages. Ce personnel est donc susceptible d'être en contact régulier avec le sang par piqûre accidentelle, éclaboussure, etc... En ce qui concerne les éducateurs et les surveillants, nous nous sommes basés sur les descriptions de tâches fournies par un centre jeunesse pour évaluer le risque. Éducateur -12-
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28. Levine OS, Vlahof D, Nelson KE.
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