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Vaccination contre l'hépatite B de certains groupes de travailleurs hors du réseau hospitalier Les policiers d'autres escouades ont des tâches spécifiques à leur travail (filature, maître chiens, etc). Les policiers administrateurs n'ont que peu de contact avec la population et leurs tâches les met peu à risque d'exposition au sang ou aux liquides biologiques. Expositions professionnelles Trois études se sont penchées sur le type et la fréquence des expositions professionnelles des policiers. Les incidents rapportés se sont produits surtout avec les UDI ou les vendeurs de drogues. Ces incidents concernent surtout des piqûres avec des aiguilles, des contacts avec des personnes qui saignent ou des contacts agressifs (sans saignements cependant) 37 . À Denver, au Colorado, entre 1990 et 1991,42 expositions au sang se sont produites. Ces expositions étaient surtout des contacts entre du sang et une peau non saine ou une muqueuse. Quelques expositions étaient causées par des piqûres d'aiguille, des morsures ou des blessures avec des objets souillés 55 . Dans la ville de New York, en 1992 et 1993, le taux d'exposition par blessures percutanées des policiers s'élevait à 38,7/10 000 personnes. Il a été aussi estimé que 60% des prévenus à New York durant cette période étaient consommateurs de drogues injectables 56 . À Montréal et à notre connaissance, un seul cas de transmission professionnelle du VHB a été documenté chez un policier qui avait refusé la prophylaxie post-exposition. Les policiers d'autres corps de police que les municipalités de Montréal et de Laval, ainsi que de la SQ, sont probablement exposés de façon similaire. La prévalence de l'hépatite B de la population générale de ces différentes villes est probablement moins importante que dans les grands centres urbains. Cependant, cet avantage est atténué par certaines contraintes dues à la géographie: souvent les secours ambulanciers sont moins rapidement présents que sur les territoires de Montréal et Laval. De plus, il est possible que la prophylaxie post-exposition soit moins facilement disponible et moins régulièrement administrée. 7.1.2 Applicabilité des mesures de prévention Les équipements de protection personnelle des policiers sont les gants jetables et l'équipement de réanimation cardiorespiratoire à valve unilatérale. Le autres mesures préventives relèvent de l'organisation du travail (lavage régulier des mains, fouille sécuritaire de prévenus et manipulation sécuritaire de pièces à conviction et/ou d'objets piquants ou coupants, sécurité lors d'une intervention). Certaines mesures préventives, dont le port de gants, peuvent être plus difficilement applicables lors d'interventions urgentes et dangereuses. Les policiers ont habituellement accès au service de santé de leur municipalité. Suite à une exposition, le professionnel du service de santé rencontre le travailleur exposé ou le réfère aux services médicaux (CHCD, CLSC, clinique médicale) de son choix. Le service de santé peut ou non assurer le suivi (administrer les 2ième et 3ième doses, faire le dosage post-vaccinal ) des immunisations débutées lors de l'exposition. -49-
Vaccination contre l'hépatite B de certains groupes de travailleurs hors du réseau hospitalier 7.13 Avis de vaccination contre le VHB déjà émis À notre connaissance, plusieurs petites municipalités du Québec (une vingtaine), regroupant un petit nombre de policiers municipaux (environ 200/11,000) ont recommandé la vaccination préventive depuis 1987.Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ne sont pas inclus dans ce nombre. Les villes de Laval, Québec et Sherbrooke sont des municipalités plus populeuses qui ont fait de même. Souvent, la décision était prise par l'administration municipale sans consultation préalable des autorités de santé publique. En 1994, une recommandation de vaccination pré-exposition des policiers patrouilleurs et enquêteurs des postes de la SQ a été émise par la DRSP de Montréal-Centre (SATE), dans le cadre de l'élaboration du programme de santé spécifique à l'établissement (PSSE). Les policiers des escouades drogues, moralité et stupéfiants ainsi que les policiers du service d'identité judiciaire de la SQ et du SPCUM, entre autre, se sont faits offrir la vaccination préventivement entre 1989 et 1991. Depuis, le SPCUM a offert le vaccin aux policiers des sections des homicides et des agressions sexuelles. Au SPCUM, de 1988 à 1998, 500 policiers patrouilleurs sur environ 2500 policiers patrouilleurs et quelques enquêteurs ont reçu une prophylaxie post-exposition pour l'hépatite B. Les autorités médicales ont estimé qu'il y avait probablement eu une exposition professionnelle au virus lors de ces événements. Par ailleurs, le LLCM 38 a recommandé la vaccination préventive de tous les intervenants d'urgence, incluant les policiers. 7.1.4 Évaluation du risque de transmission professionnelle et recommandations de vaccination (policiers du SPCUM et du service de police de Laval): Le risque de transmission professionnelle du VHB chez les policiers n'a pas été quantifié au Québec. Les critères suivants nous aident à estimer les risques professionnels. - Probabilité d'exposition professionnelle au VHB: - rare: - occasionnel: ® - habituel: • - fréquent: n D -50-
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