Vaccination contre l'hépatite B de certains groupes de travailleurs ...

Vaccination contre l'hépatite B de certains groupes
de travailleurs hors du réseau hospitalier
10, MÉTHODES DE PRÉVENTION
10.1 LES PRATIQUES DE BASE (STANDARD PRECAUTION) 46
Les pratiques de base ont été élaborées en 1996 par les Centers for Disease Control and
Prevention (CDC) d'Atlanta. Ces mesures, qui visent entre autre à limiter le risque d'acquisition
professionnelle de maladies transmissibles par le sang, sont connues au Canada. Elles consistent
essentiellement à éviter l'exposition aux liquides biologiques susceptibles de transmettre certaines
infections. Le principe à la base de ces mesures (universalité) est de considérer toute personne
comme potentiellement infectée et de les appliquer avec toute personne et pas seulement avec
celles connues ou soupçonnées porteuses d'une infection.
Toutefois, le travailleur doit être conscient que les pratiques de base s'inscrivent dans un cadre
plus large de prévention des maladies infectieuses. Si les pratiques de base doivent être appliquées
pour prévenir l'acquisition professionnelle des maladies transmissibles par le sang, d'autres
mesures doivent les compléter pour prévenir des maladies transmissibles par voie aérienne
(tuberculose, rougeole, varicelle), par gouttelettes (oreillons, rubéole et autres) ou par contact
direct (maladies entériques, maladies cutanées etc.) ce sont les précautions additionnelles. Aussi,
les recommandations suivantes ne sauraient se substituer à un programme plus global de
prévention des maladies infectieuses 46 .
10.1.1 Liquides biologiques visés par les pratiques de base
Le virus de l'hépatite B (VHB) peut être présent dans plusieurs liquides corporels. Cependant, la
seule présence du virus ne constitue pas nécessairement une source efficace d'infection. Les
liquides biologiques susceptibles d'être impliqués dans la transmission de l'hépatite B sont les
suivants:
- le sang et les produits dérivés du sang (plasma, cryoprécipités, etc);
- le sperme et les sécrétions vaginales;
- les liquides amniotique, péricardique, péritonéal, pleural, synovial et céphalo-rachidien;
- la salive dans les procédures dentaires (elle est en général contaminée par du sang) ou en cas de
morsure avec bris de la peau;
- les spécimens de laboratoire contenant des concentrés viraux;
- tous les autres liquides ou tissus biologiques s'ils sont visiblement teintés de sang.
Les selles, l'urine, les larmes, les sécrétions nasales, les expectorations, les vomissures, la sueur
ne posent pas de risque de contracter le VHB, sauf s'ils sont visiblement teintés de sang. Des
précautions d'hygiène de base sont cependant recommandées dans la manipulation de ces liquides
pour prévenir d'autres types d'infections (infections entériques, infections respiratoires).
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