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ton squelette 2 12 », mais une fois de plus, cette métaphore ne flatte pas Paris puisqu'elle<br />
semble fragile et inerte. Par la suite, nous remarquons la relation difficile qu'entretient<br />
l'homme avec sa ville: « Paris je t'aime, mais souvent je te hais / [ ... ] Et tu meurs un peu<br />
plus chaque jour dans nos têtes / [ ... ] Paris je te fuis, Paris je reviens / Mais des fois je me<br />
dis que c'est toi / Qu'est vraiment loin, loin de toi-même comme on l'est tous / [ ... ] Paris<br />
tu marches avec moi 213 ». C'est avec une féminisation différente, que l'auteur fait vivre<br />
Paris qui semble être une amie dépassée par la misère « qui habite en elle» et de moins<br />
en moins <strong>à</strong> l'écoute.<br />
III) Paris et sa vie souterraine<br />
Les entrailles pansJennes n'ont, jusqu'<strong>à</strong> présent, jamais été étudiées dans notre<br />
corpus, ce qui rend plus attrayante cette facette méconnue. Le métro a été créé en 1900,<br />
juste avant l'exposition universelle, et, comme bien d'autres moyens de transport, il fait<br />
partie de la routine d' une vaste population. Souvent associé <strong>à</strong> la classe populaire, par le<br />
fait qu' il transporte beaucoup de gens et par ses tarifs accessibles, le métro représente<br />
également la noirceur, l' itinérance, l'automatisation des humains et la robotisation des<br />
quotidiens. Une phrase connue de tous évoque parfaitement cette vie routinière où aucune<br />
variante ne peut être apportée: « Métro-boulot-dodo ».<br />
2 12 Ibid.<br />
2 13 Ibid.<br />
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