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éveille les passions, poussant les indivi<strong>du</strong>s <strong>à</strong> relever des défis et, dans ce cas-ci, il prouve<br />
que le cœur de Paris se doit de battre puisque des amoureux habitent ses rues: « Sur les<br />
quais de la Seine / J'ai cru voir des amoureux / Non, ce n'était pas un rêve / Ils avaient<br />
l'air heureux / [ ... ] Promène-toi dans la rue / Regarde les gens qui s'aiment / Tu vois rien<br />
n'est per<strong>du</strong> 137 ».<br />
C'est donc avec un grand espoir fondé sur l'amour humain et sur le réveil de la<br />
nature que le narrateur veut prouver que « tout n'est pas fini », que Paris vivra encore de<br />
belles années et qu'il est encore possible d'y habiter. La ville retrouve une paix intérieure<br />
malheureusement malmenée depuis de nombreuses années. Cependant, comme ce texte<br />
date de 1970, nous pouvons nous demander s'il s'agit d'un message voulant rassurer les<br />
gens par rapport aux derniers évènements des années 60, ou si l' on peut considérer ce<br />
dernier comme une promesse de bonheur pour les années <strong>à</strong> venir. Ce <strong>à</strong> quoi nous<br />
pourrions d'ores et déj<strong>à</strong> répondre que c'était une belle promesse qui ne se réalisera pas<br />
totalement, car la suite de cett€ décennie nous a prouvé que des temps <strong>du</strong>rs et moroses la<br />
caractérisent, avec quelques touches d'espoir, d'amour et de bonheur parsemés.<br />
Poursuivant dans la veine de la morosité, Jean Ferrat écrit en 1972 « Paris an<br />
2000 ». Cette prédiction se trouve totalement <strong>à</strong> l'opposé de celle énoncée dans le dernier<br />
texte. Les habitants se voient confinés dans des espaces restreints, ne laissant plus libre<br />
cours <strong>à</strong> leurs mouvements. L'environnement n'offre plus d'air pur, ce qui augmente la<br />
sensation de compression, de suffocation qui ne pourrait être soulagée que par un espace<br />
vital dégagé: « Des cages s'ouvrent sur des cages / Il y a dans l' air comme un naufrage /<br />
137 Ibid.<br />
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