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fanal ni havre 1 Chanteuse berçant 1 La morgue et les ponts 173 ». La condition <strong>du</strong> fleuve<br />

ne correspond pas <strong>à</strong> l'image mythique qui est parfois faite d'elle, et par extrapolation,<br />

nous pouvons penser que cette perception déteint sur la réputation de Paris.<br />

L'ambiance maussade et lourde se lit pareillement dans les lignes de « Paris<br />

s'éteint» de Jean-Louis Aubert. La solitude laisse son empreinte dans ces paroles<br />

décrivant le vide ressenti par le narrateur qui habite la grande ville. Perdant<br />

malheureusement sa vitalité, le surnom de « ville Lumière» semble inapproprié puisque<br />

la noirceur impose sa loi : « Quand Parls s'éteint 1 Je tourne sans fin 1 Cherche les<br />

vivants 1 Dans le mauvais temps 1 [ ... ] Et je cogne aux portes 1 Encore et encore 1 Dans<br />

ma ville morte 1 Plus fort, plus fort / Enfermé dehors 174 ». L'attrait festif de la capitale<br />

s'est évaporé la laissant inerte: « Je rêve de fête / Je rêve <strong>à</strong> tue tête / J'suis toujours<br />

partant / Jamais revenant 1 [ ... ] Quand Paris s'éteint / [ ... ] Je tourne sans fin / [ ... ] Et je<br />

me cogne aux portes / Encore, encore, encore / plus fort, encore / Au·clair de lune 175 ».<br />

C'est ainsi que se clôt le premier volet de ce chapitre, sur une note de lassitude et de<br />

grande solitude. Paris aurait-elle per<strong>du</strong> son dynamisme ? La population serait-elle en train<br />

de s'égarer, de se renfermer dans des douleurs existentielles inconsolables? Paris ne serait<br />

donc plus perçue comme une figure maternelle et chaleureuse ? Nous constatons une<br />

similitude dans les propos avec ce qui a été expliqué dans la deuxième partie <strong>du</strong> second<br />

chapitre, intitulée « Paris: ville abandonnée ». Nous évoquions alors le fait que les<br />

narrateurs se sentaient laissés <strong>à</strong> eux-mêmes, face <strong>à</strong> une ville qui ne répondait plus de rien.<br />

173 Ibid.<br />

174 Jean-Louis Aubert, « Quand Paris s'éteint », 1987.<br />

175 Ibid.<br />

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