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l'œil attentif d'un Parisien ou d'un « Titi» que l'on découvre la capitale. L'amour et le respect créent un bon équilibre. Les années 1963 et 1966 sont synonymes de mixité, mais surtout d'intégration, puisque Paris devient le point d'atterrissage d'immigrants ainsi que de nouveaux venus de la province. Ces gens déracinés découvrent un centre urbain vaste, mais chaleureux, à la hauteur de leurs espoirs. Une symbiose naît entre eux, occasionnant une ouverture vers un futur empreint de sérénité. Toutefois, cet épisode d'accalmie se voit troublé par un discours militant et une vague d'actions politiquement fortes. Le point culminant de ce phénomène, Mai 68, rompt les ponts avec cet amour inconditionnel envers la ville et se tourne vers des intérêts sociaux, collectifs et générationnels. La ville n'est plus au cœur des préoccupations, mais c'est à travers elle que se vivent les changements. Elle reprend sa place géographique et ses fonctions de capitale aux yeux des Parisiens. À la lumière de cette conclusion, nous remarquons un parallèle révélateur: la ville passe de l' image de la prostituée à une image plus masculine et combattive. La métropole prend alors possession de son espace vital. Paris, en tant que fille de joie, tombe dans une caricature de la femme délaissée et incapable de vieillir sereinement, mais la seconde perspective montre le pouvoir attractif qui demeure toujours en elle. La population revient dans la capitale pour affronter les autorités et défier l'ordre établi. Nous passons d'une figure passive à son total opposé. Le seul point commun qui unit ces deux dimensions est l'illégalité, car la prostitution n'est pas reconnue comme une activité légale non plus que les manifestations créant des dommages sur la voie publique. La 42
destruction des rues, l'occupation d' institutions scolaires ou d'état sont, elles aussi, des pratiques peu communes et réprimandées. C'est avec cette perception militante que les années soixante se clôturent. Les années soixante-dix ont la réputation d'être ouvertes sur la découverte de nouvelles philosophies, d'un art de vivre qui combine l'écoute de soi et la vie en communauté, mais surtout sur la mixité des genres. Les paroles des prochains textes nous guideront-elles vers des discours de paix universelle et d'amour mutuel, ou ferons-nous face à une ambiance sombre comme nous l'avons vu dans ce présent chapitre? 43
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IV) Paris appartient toujours aux P
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FERRÉ, Léo, « Titi de Paris »,
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BOURNEUF, Roland et Réal OUELLET,
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PEREC, Georges, Tentative d 'épuis
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Les années 1960 Regarde-toi Paname
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P't-êt' à tout, p't-êt' à rien
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Quand j'ai d' l'ennui J' file dans
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Les traversins sont écrases Les am
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On respire encore un peu dans le m
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Mais qui donc s'en souci On a const
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Mais ça rapporte que dalle Pi elle
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Gyrophare bleu-nuit Clignote et maq
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Dans ma ville morte Plus fort, plus
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Je marche dans tes rues Qui me marc
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Ta courbe fait un accent grave D'av
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.À chacun sa banlieue, la mienne,
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