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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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3.2 Oscil<strong>la</strong>tions d’une étoile re<strong>la</strong>tiviste 93<br />

- un brusque sursaut, observé sous <strong>la</strong> forme d’un glitch 1 qui donne une “impulsion” à<br />

l’astre ;<br />

- une transition <strong>de</strong> phase <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière nucléaire qui génère une production considérable<br />

d’énergie ;<br />

- etc.<br />

Cependant, l’émission d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles constitue une perte d’énergie pour<br />

le système, et l’on s’attend donc à ce que les oscil<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s objets re<strong>la</strong>tivistes soient<br />

amorties. D’un point <strong>de</strong> vue “pratique”, ce<strong>la</strong> signifie que les mo<strong>de</strong>s à calculer sont quasipériodiques,<br />

que leurs fréquences sont complexes, et que leur obtention dans le cadre <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tivité générale est loin d’être aisée. En effet, un calcul complet nécessite <strong>de</strong> résoudre<br />

<strong>de</strong>s équations pour les variables flui<strong>de</strong>s (sauf pour les trous noirs) et pour les on<strong>de</strong>s gravitationnelles,<br />

en imposant <strong>de</strong>s conditions d’on<strong>de</strong>s sortantes à l’infini [voir par exemple<br />

Kokkotas & Schmidt (1999)]. Dans un premier temps, on peut donc se contenter d’estimer<br />

les temps d’amortissement et les émissivités à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> formules post-newtoniennes [voir<br />

Thorne (1980)]. Pour une étoile à neutrons typique, on trouve ainsi que les équivalents re<strong>la</strong>tivistes<br />

<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s f, p et g décrits dans <strong>la</strong> section 3.1.3 ont <strong>de</strong>s durées <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> quelques<br />

secon<strong>de</strong>s tout au plus. Néanmoins, les résultats présentés jusqu’à présent ne concernent<br />

que <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s (ou plutôt quasi-mo<strong>de</strong>s) d’oscil<strong>la</strong>tion. Or, comme l’a montré Chandrasekhar<br />

(1970), il existe <strong>de</strong>s circonstances dans lesquelles ces oscil<strong>la</strong>tions peuvent <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s<br />

instabilités, auquel cas leur coup<strong>la</strong>ge au rayonnement gravitationnel et l’émission <strong>de</strong> ce<br />

<strong>de</strong>rnier conduisent à une augmentation <strong>de</strong> leur amplitu<strong>de</strong> et non plus à leur amortissement.<br />

Un tel mécanisme rend donc ces oscil<strong>la</strong>tions extrêmement intéressantes du point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s gravitationnelles, si d’autres phénomènes ne les inhibent pas.<br />

Le mécanisme découvert par Chandrasekhar (1970) le fut dans le cadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> postnewtonienne<br />

<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s f d’un ellipsoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mac Laurin en rotation. Le but original <strong>de</strong><br />

son travail était <strong>de</strong> chercher à comprendre si <strong>la</strong> conclusion newtonienne, que l’apparition<br />

d’une instabilité non-axisymétrique est indiquée par l’existence d’un mo<strong>de</strong> dit neutre<br />

(<strong>de</strong> fréquence nulle), se généralisait dans le cadre re<strong>la</strong>tiviste ou non. Le mécanisme qui<br />

explique l’instabilité découverte par Chandrasekhar est connu sous le nom <strong>de</strong> critère<br />

CFS d’instabilité, car dans les années qui suivirent, Friedman et Schutz montrèrent<br />

<strong>de</strong> manière générale dans une série d’articles [voir Friedman & Schutz (1975a), (1975b),<br />

(1978a) et (1978b)] que le critère est générique et rend tout flui<strong>de</strong> re<strong>la</strong>tiviste en rotation<br />

instable.<br />

Sans entrer trop dans les détails, le critère <strong>de</strong> Friedman et Schutz repose sur <strong>la</strong><br />

définition d’une énergie canonique (associée au mo<strong>de</strong> ξ) dont le signe indique <strong>la</strong> stabilité<br />

1 Récemment, An<strong>de</strong>rsson et al. (2002) ont proposé que les glitches soient eux-mêmes le résultat d’une<br />

instabilité hydrodynamique liée à l’existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux superflui<strong>de</strong>s en mouvement re<strong>la</strong>tif et partiellement<br />

entraînés l’un par l’autre.

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