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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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78 Oscil<strong>la</strong>tions stel<strong>la</strong>ires et mo<strong>de</strong>s inertiels en re<strong>la</strong>tivité générale<br />

<strong>de</strong>vient bien plus complexe. Cet aperçu reste donc incomplet et se limite au contexte<br />

physique choisi pour le travail en col<strong>la</strong>boration avec Silvano Bonazzo<strong>la</strong>, cadre qui est<br />

discuté plus en détails dans les chapitres 4 et 5. Par ailleurs, tous les mo<strong>de</strong>s d’oscil<strong>la</strong>tion<br />

d’un objet re<strong>la</strong>tiviste n’étant pas pertinents pour l’émission d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles, il<br />

faut savoir i<strong>de</strong>ntifier ceux qui le sont. Il existe pour ce<strong>la</strong> un critère (suffisant mais non<br />

nécessaire), le critère C.F.S. d’instabilité, qui est décrit par <strong>la</strong> suite. Finalement, afin <strong>de</strong><br />

mettre en évi<strong>de</strong>nce le but et l’originalité du travail présenté dans les <strong>de</strong>rniers chapitres,<br />

ce chapitre-ci se conclut par un historique <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s r-mo<strong>de</strong>s, ainsi que par un bref<br />

état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s conclusions actuelles.<br />

3.1 Mo<strong>de</strong>s d’une étoile à neutrons newtonienne<br />

3.1.1 Hydrodynamique newtonienne<br />

Un flui<strong>de</strong> est un système physique qui, à l’échelle adoptée, peut être considéré comme<br />

un milieu continu 1 . Les équations qui régissent son évolution dynamique sont donc <strong>la</strong><br />

généralisation continue <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> Newton 2 qui gouvernent le mouvement <strong>de</strong> points.<br />

Par conséquent, il existe <strong>de</strong>ux façons naturelles <strong>de</strong> décrire un flui<strong>de</strong>. Le premier point <strong>de</strong><br />

vue, peut-être le plus intuitif mathématiquement, est le point <strong>de</strong> vue d’Euler. Il consiste à<br />

décrire le flui<strong>de</strong> tel qu’il serait perçu par un réseau continu d’observateurs immobiles par<br />

rapport au système <strong>de</strong> coordonnées utilisé. Ainsi, chacune <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs macroscopiques<br />

caractérisant le flui<strong>de</strong>, comme <strong>la</strong> vitesse ou <strong>la</strong> pression, est un champ dont <strong>la</strong> dépendance<br />

est paramétrée par les coordonnées (x, y, z, t). Le <strong>de</strong>uxième point <strong>de</strong> vue, peut-être plus<br />

intuitif physiquement, est celui <strong>de</strong> Lagrange. L’ensemble <strong>de</strong>s observateurs considérés est<br />

cette fois mobile par rapport au système <strong>de</strong> coordonnées, mais immobile par rapport aux<br />

particules flui<strong>de</strong>s.<br />

Pour mieux comprendre <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> particule flui<strong>de</strong> ainsi que les liens et les déviations<br />

entre ces <strong>de</strong>ux approches, il est utile <strong>de</strong> considérer un flui<strong>de</strong> à un instant donné. Toutes<br />

les propriétés <strong>de</strong> ce flui<strong>de</strong>, à cet instant donné, sont comprises dans un ensemble <strong>de</strong><br />

champs, fonctions <strong>de</strong> R 3 dans R n . Par ailleurs, pour qu’une <strong>de</strong>scription hydrodynamique<br />

soit possible, ces champs et leur évolution ultérieure doivent être supposés suffisamment<br />

réguliers. Ainsi, toute <strong>la</strong> matière comprise au voisinage d’un point à l’instant initial sera<br />

toujours dans son voisinage par <strong>la</strong> suite. On peut donc définir une particule flui<strong>de</strong> comme<br />

un morceau élémentaire <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> qui va se dép<strong>la</strong>cer, se déformer, se réchauffer, subir <strong>de</strong>s<br />

forces <strong>de</strong> contact ou volumiques, etc., mais en gardant une composition et une masse<br />

constantes (sauf si <strong>de</strong>s réactions chimiques ou nucléaires sont autorisées). Les variables<br />

qui paramètrent le flui<strong>de</strong> vu selon Euler sont donc les coordonnées (x, y, z, t), aussi notées<br />

1 Il existe <strong>de</strong> nombreux ouvrages traitant <strong>de</strong> l’hydrodynamique. L’ambition <strong>de</strong> ce chapitre est uniquement<br />

<strong>de</strong> rappeler les bases nécessaires à <strong>la</strong> compréhension <strong>de</strong> <strong>la</strong> suite. On pourra par exemple consulter<br />

Guyon et al. (1991) et Rieutord (1997).<br />

2 Il n’est évi<strong>de</strong>mment sujet ici que <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s non quantiques et non re<strong>la</strong>tivistes. L’hydrodynamique<br />

re<strong>la</strong>tiviste sera introduite dans <strong>la</strong> section 3.2.

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