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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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2.2 Structure interne 41<br />

rigidité peut faire d’un pulsar en rotation rapi<strong>de</strong> une source d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles<br />

intéressantes [voir section 1.3.3 et Haensel (1997)] ;<br />

- une enveloppe, rigi<strong>de</strong> ou non, impose <strong>de</strong>s contraintes différentes à d’éventuelles oscil<strong>la</strong>tions<br />

du flui<strong>de</strong> du noyau [voir chapitres 3, 4 et 5]. De plus, un tel soli<strong>de</strong> peut<br />

lui-même être le siège d’oscil<strong>la</strong>tions différentes <strong>de</strong> celles d’un liqui<strong>de</strong> ;<br />

- l’accrétion <strong>de</strong> matière provenant d’un éventuel compagnon sur l’enveloppe pourrait être<br />

responsable <strong>de</strong> sursauts X ;<br />

- etc.<br />

2.2.3 Le noyau<br />

Bien que le cœur d’une étoile à neutrons puisse, a priori, être composé <strong>de</strong> matière très<br />

exotique, <strong>la</strong> preuve n’en a pas encore été faite. Et même si récemment, beaucoup d’encre<br />

a coulé au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> soi-disant découverte par <strong>la</strong> NASA <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux étoiles étranges, pour<br />

l’une <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux étoiles, on est certain qu’une telle conclusion est bien trop prématurée.<br />

Ainsi, les <strong>de</strong>rnières estimations du rayon <strong>de</strong> <strong>la</strong> source X RXJ185635-3754 1 semblent indiquer<br />

<strong>de</strong>s valeurs trop faibles pour une étoile à neutrons. En effet, le rayon est évalué<br />

à environ 6 km alors que <strong>la</strong> valeur minimale prédite par <strong>la</strong> physique nucléaire est assez<br />

difficilement inférieure à 10 km. Puisque pour une étoile composée <strong>de</strong> quarks déconfinés<br />

il n’y a pas <strong>de</strong> minimum 2 et que les modèles reposant sur l’hypothèse d’une étoile à neutrons<br />

doivent être fort complexes, ce candidat est à retenir. En revanche, il a été avancé<br />

que 3C 58, reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> supernova SN 1181, était une étoile étrange puisqu’elle était trop<br />

froi<strong>de</strong> (étant donné son âge) pour être une étoile à neutrons. Mais Yakovlev et al., par<br />

exemple, ont prouvé que l’existence <strong>de</strong> superfluidité au sein du cœur était une explication<br />

suffisante [voir Yakovlev et al. (2002)]. D’ailleurs, d’une manière plus générale, plusieurs<br />

articles précé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ces auteurs ont montré que les contraintes sur <strong>la</strong> superfluidité <strong>de</strong>s<br />

nucléons dans les étoiles à neutrons étaient telles qu’elles autorisaient, en jouant avec divers<br />

paramètres indéterminés, <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> toutes les observations actuelles, pour<br />

lesquelles on connaît l’âge et <strong>la</strong> température, sans faire intervenir <strong>de</strong> matière autre que<br />

npe [voir Kaminker et al. (2001), Yakovlev et al. (2001a) et Kaminker et al. (2002)]. Dans<br />

tout ce qui suit, <strong>la</strong> démarche adoptée sera <strong>la</strong> même : nulle particule plus extra-ordinaire<br />

que le muon ne sera introduite.<br />

Par définition, le cœur d’une étoile à neutrons commence à l’endroit où n’existe plus<br />

qu’un flui<strong>de</strong> plus ou moins homogène <strong>de</strong> neutrons, protons et électrons. En effet, à <strong>de</strong>s<br />

températures <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10 8−9 K pour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsités légèrement supérieures à <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité<br />

<strong>de</strong> saturation ρ0 ∼ 2 × 10 14 g.cm −3 , les neutrinos ont un libre parcours moyen bien<br />

supérieur au rayon <strong>de</strong> l’étoile et l’on peut considérer qu’ils s’échappent instantanément. La<br />

1 à partir <strong>de</strong> son spectre <strong>de</strong> corps noir et <strong>de</strong> modèles d’atmosphères.<br />

2 Cette propriété découle du fait que les étoiles <strong>de</strong> faibles masses composées <strong>de</strong> quarks sont liées par<br />

<strong>la</strong> QCD et non par <strong>la</strong> gravitation. Pour une discussion générale <strong>de</strong> ces observations et <strong>de</strong>s conclusions<br />

actuelles, voir Gourgoulhon (2002).

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