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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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2.4 Superfluidité et écarts à l’équilibre (article en préparation) 61<br />

<strong>de</strong> manière prolongée hors équilibre bêta. Ce phénomène pouvant avoir <strong>de</strong> fortes implications<br />

sur l’évolution thermique d’un pulsar, il faut évi<strong>de</strong>mment chercher à quantifier<br />

son effet afin <strong>de</strong> le prendre en compte dans <strong>de</strong>s modèles d’évolution assez réalistes<br />

comme celui <strong>de</strong> Yakovlev et al. (1999). Par ailleurs, un calcul assez soigné est nécessaire<br />

car tous les processus cités précé<strong>de</strong>mment qui font intervenir <strong>la</strong> superfluidité, sont en<br />

fait moins “abrupts” que ce qui a été sous-entendu jusqu’à présent. En effet, <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>de</strong> ces mécanismes reposent sur <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> fermions dont <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> distribution<br />

à température non nulle n’est pas une fonction <strong>de</strong> Heavisi<strong>de</strong> mais une fonction à<br />

décroissance exponentielle. Cette différence traduit <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> fluctuations thermiques<br />

aux conséquences “évanescentes” qui peuvent se révéler primordiales. L’ambition<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration entreprise avec P. Haensel est donc <strong>de</strong> quantifier l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> superfluidité<br />

sur les temps <strong>de</strong> retour à l’équilibre bêta via les divers processus Urca, afin d’aboutir<br />

à un modèle d’évolution <strong>de</strong> pulsar prenant en compte ces phénomènes. Néanmoins, un tel<br />

travail nécessite plusieurs calculs préliminaires qui vont être détaillés par <strong>la</strong> suite et font<br />

l’objet <strong>de</strong> l’article en préparation Vil<strong>la</strong>in & Haensel (2003).<br />

2.4.2 Processus hors équilibre bêta<br />

Processus Durca<br />

Avant d’arriver aux calculs avec superfluidité, il est utile <strong>de</strong> s’attar<strong>de</strong>r un peu sur les<br />

calculs <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> re<strong>la</strong>xation sans superfluidité. Ces calculs, faits par Haensel (1992) et<br />

Reisenegger (1995), permettent <strong>de</strong> définir les formules et notations qui reviendront par <strong>la</strong><br />

suite. Le cas le plus simple à considérer est celui où les processus Durca sont autorisés.<br />

Mais lorsque l’équilibre bêta n’est pas atteint, il convient <strong>de</strong> différencier les <strong>de</strong>ux réactions<br />

intervenant dans le processus (2.30), puisqu’elles n’ont plus <strong>la</strong> même émissivité. On pose<br />

alors<br />

Dn : n → p + e − + ¯νe (2.41)<br />

Dp : p + e − → n + νe.<br />

Une fois encore, puisque l’on suppose le milieu transparent aux neutrinos, on néglige<br />

<strong>de</strong>s réactions équivalentes obtenues en considérant les neutrinos comme <strong>de</strong>s particules<br />

“sources” situées dans le membre <strong>de</strong> gauche. Les taux d’émission (nombres <strong>de</strong> particules<br />

émises - ν ou ¯ν - par cm3 en une secon<strong>de</strong>) [voir Haensel (1992)] sont alors (en unités<br />

= c = kB = 1)<br />

ΓDn =<br />

<br />

dpe<br />

(2π) 3<br />

dpp<br />

(2π) 3<br />

dpn<br />

(2π) 3<br />

dpν<br />

(2π) 3 (1 − fe) (1 − fp) fn (2π) 4 δ[Ef − Ei] δ[ Pf − Pi] |Mif| 2 .<br />

(2.42)<br />

Dans cette équation, les distributions <strong>de</strong> Dirac δ assurent l’égalité entre les énergies<br />

totales initiale Ei et finale Ef, ainsi qu’entre les impulsions totales initiale Pi et finale Pf.<br />

Par ailleurs, |Mif| 2 est le carré <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> réaction, sommé sur les

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