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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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38 Etoiles à neutrons<br />

Suther<strong>la</strong>nd (équation BPS). Pour une discussion plus récente, consulter Haensel &<br />

Pichon (1994).<br />

- Une enveloppe interne (4×10 11 g.cm −3 ρ 2×10 14 g.cm −3 ), <strong>de</strong> plusieurs kilomètres<br />

d’épaisseur. Elle est constituée <strong>de</strong> noyaux très riches en neutrons, d’électrons (toujours<br />

dégénérés et re<strong>la</strong>tivistes) et <strong>de</strong> neutrons libres. Comme le montre <strong>la</strong> figure 2.5,<br />

lorsque <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité augmente (suite aux captures électroniques), en plus <strong>de</strong> s’enrichir<br />

en neutrons, les noyaux et le liqui<strong>de</strong> neutronique changent <strong>de</strong> topologie. En effet,<br />

l’augmentation du nombre moyen <strong>de</strong> neutrons que contiennent les noyaux s’accompagne<br />

<strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> leur volume et <strong>de</strong> leur surface. Or, une forte proportion<br />

<strong>de</strong> leur énergie est <strong>de</strong> l’énergie surfacique, et il <strong>de</strong>vient finalement préférable pour<br />

minimiser l’énergie libre 1 <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s bulles <strong>de</strong> vi<strong>de</strong> dans un liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> noyaux. Vi<strong>de</strong><br />

désigne ici le liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> Fermi neutronique [voir Lamb et al. (1978)]. Cette transition<br />

se fait par apparitions successives <strong>de</strong> différents types <strong>de</strong> pâtes. On a ainsi <strong>de</strong>s<br />

spaghetti (tubes <strong>de</strong> noyaux dans un liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> neutrons), <strong>de</strong>s <strong>la</strong>sagnes (p<strong>la</strong>ns alternés<br />

<strong>de</strong> matière nucléaire et <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> neutrons) puis <strong>de</strong>s anti-spaghetti (tubes<br />

<strong>de</strong> neutrons dans un continuum <strong>de</strong> matière nucléaire) avant d’arriver aux bulles <strong>de</strong><br />

neutrons dans un liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> noyaux [voir Lorenz et al. (1993)]. Finalement, lorsque<br />

<strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité croît encore, survient un moment où les <strong>de</strong>nsités <strong>de</strong> neutrons interne et<br />

externe aux noyaux sont égales. Le continuum <strong>de</strong> noyaux cesse alors d’exister et<br />

commence le coeur, formé d’un liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> neutrons et <strong>de</strong> protons, ainsi que d’un gaz<br />

d’électrons. Il faut cependant noter <strong>de</strong> plus que dès l’enveloppe interne, les neutrons<br />

présents peuvent être superflui<strong>de</strong>s. Ce point sera discuté plus précisément dans <strong>la</strong><br />

section 2.2.4.<br />

- Un noyau (ou cœur) externe (2 × 10 14 g.cm −3 ρ 5 × 10 14 g.cm −3 ) mesurant lui<br />

aussi plusieurs kilomètres d’épaisseur. Il est constitué <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Fermi dégénérés<br />

<strong>de</strong> neutrons et <strong>de</strong> protons 2 (non-idéaux et non-re<strong>la</strong>tivistes), ainsi que d’un gaz <strong>de</strong><br />

Fermi dégénéré (parfait et ultrare<strong>la</strong>tiviste) d’électrons. Cet ensemble est nommé<br />

matière npe et résiste à <strong>la</strong> gravitation principalement grâce à l’interaction forte<br />

répulsive à courtes distances. Suivant les modèles et <strong>la</strong> température, les protons<br />

peuvent être par endroit superconducteurs et les neutrons superflui<strong>de</strong>s (voir <strong>la</strong> section<br />

2.2.4). De plus, si le potentiel chimique <strong>de</strong>s électrons est supérieur à l’énergie<br />

<strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s muons, quelques muons sont présents.<br />

- Un noyau (ou cœur) interne (5×10 14 g.cm −3 ρ) complètement hypothétique dans<br />

lequel <strong>la</strong> matière subirait une autre transition <strong>de</strong> phase [voir Glen<strong>de</strong>nning (2001)].<br />

Son existence dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité centrale <strong>de</strong> l’étoile, et donc <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse initiale du<br />

progéniteur. Ce noyau interne pourrait faire jusqu’à plusieurs kilomètres <strong>de</strong> rayon et<br />

atteindre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsités <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> plusieurs fois 10 15 g.cm −3 . Les équations d’état<br />

à <strong>de</strong> telles <strong>de</strong>nsités sont assez mal connues et il y a presque autant <strong>de</strong> compositions<br />

envisagées que <strong>de</strong> chercheurs travail<strong>la</strong>nt sur le domaine. Pour n’en citer que quelques<br />

unes et en commençant par <strong>la</strong> moins exotique, on a :<br />

1 à température et volume donnés donc.<br />

2 Une fraction <strong>de</strong> quelques pour cent au maximum.

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