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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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2 Introduction<br />

signaux potentiels, est un complément nécessaire à ces expériences à venir. De tels calculs<br />

permettent en effet <strong>de</strong> faciliter le travail ultérieur d’analyse <strong>de</strong>s données qui, compte tenu<br />

<strong>de</strong>s nombreuses et intenses sources <strong>de</strong> bruit, sera assez ardu.<br />

Mais ce travail théorique est lui-même très loin d’être aisé et doit souvent faire appel à<br />

<strong>de</strong>s “supercalcu<strong>la</strong>teurs” issus <strong>de</strong> <strong>la</strong> science mo<strong>de</strong>rne. En effet, tout calcul dans le cadre <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tivité générale revient à <strong>la</strong> résolution <strong>de</strong> systèmes d’équations aux dérivées partielles<br />

plus ou moins complexes. Or, <strong>de</strong> tels systèmes d’équations n’admettent <strong>de</strong> solutions analytiques<br />

exactes que pour <strong>de</strong>s situations simplifiées. De plus, les éventuelles sources d’on<strong>de</strong>s<br />

gravitationnelles sont elles-mêmes souvent <strong>de</strong>s objets à <strong>la</strong> structure très riche et encore<br />

imparfaitement connue. Ainsi, une <strong>de</strong>scription qui soit suffisamment précise pour aller<br />

au-<strong>de</strong>là d’un simple calcul d’ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urs passe a priori presqu’inévitablement par<br />

l’emploi d’ordinateurs et <strong>de</strong> calculs numériques employant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s plus ou moins<br />

sophistiquées.<br />

Parmi les différentes sources astrophysiques possibles d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles, les<br />

étoiles à neutrons isolées ont connu un regain <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>puis quelques années. En<br />

effet, on sait <strong>de</strong>puis longtemps que leurs oscil<strong>la</strong>tions sont susceptibles <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

gravitationnelles et l’on connaît même <strong>de</strong>puis les années 70 (grâce à Chandrasekhar, Friedman<br />

et Schutz) un critère (qui est une condition suffisante mais non nécessaire) pour<br />

déterminer si une oscil<strong>la</strong>tion est pertinente du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’émission <strong>de</strong> rayonnement<br />

gravitationnel. Mais quelques travaux avaient suffi pour montrer que, pour les mo<strong>de</strong>s d’oscil<strong>la</strong>tion<br />

qui étaient a priori les plus intéressants, <strong>de</strong>s signaux détectables ne pouvaient<br />

provenir que d’étoiles en rotation si rapi<strong>de</strong> qu’elles seraient presque sur le point <strong>de</strong> se<br />

disloquer. Ainsi, leur étu<strong>de</strong> avait été en quelques sortes dé<strong>la</strong>issée jusqu’à ce qu’en 1998,<br />

An<strong>de</strong>rsson, Friedman et Morsink prouvent que certains mo<strong>de</strong>s d’oscil<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s<br />

re<strong>la</strong>tivistes, que l’on avait négligés jusque là, pouvaient se révéler très prometteurs. La<br />

principale raison en est que, même s’ils ont <strong>de</strong>s fréquences non-nulles uniquement dans<br />

les flui<strong>de</strong>s en rotation et sont donc sans importance dans une étoile supposée statique, les<br />

mo<strong>de</strong>s inertiels axiaux sont instables (via leur coup<strong>la</strong>ge au rayonnement gravitationnel)<br />

dans un flui<strong>de</strong> parfait re<strong>la</strong>tiviste, quelque soit sa vitesse <strong>de</strong> rotation. Aucune contrainte sur<br />

<strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> rotation ne provenant d’un critère pour l’émission d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles,<br />

le vrai problème reste (encore aujourd’hui) <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong> ce mécanisme d’émission dans<br />

un flui<strong>de</strong> re<strong>la</strong>tiviste en rotation qui existe réellement et n’est donc pas parfait.<br />

Or, les étoiles à neutrons font partie <strong>de</strong>s objets astrophysiques qui vérifient les conditions<br />

nécessaires pour potentiellement être <strong>de</strong>s sources notables d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles<br />

et sont <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tivistes en rotation. Cependant, leur structure interne est assez<br />

extrême puisqu’un dé à coudre <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière qui les compose pèse plus d’une centaine <strong>de</strong><br />

millions <strong>de</strong> tonnes. Ainsi, pour mieux les connaître, pour bien comprendre leur physique<br />

et pour être capable <strong>de</strong> dire si leurs mo<strong>de</strong>s inertiels axiaux sont viables et intéressants<br />

pour l’émission d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles, il est nécessaire <strong>de</strong> les étudier à <strong>la</strong> fois du point<br />

<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> physique nucléaire et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s instabilités <strong>de</strong> flui<strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tivistes. De

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