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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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148 Mo<strong>de</strong>s inertiels dans <strong>de</strong>s étoiles à neutrons re<strong>la</strong>tivistes stratifiées<br />

le choix <strong>de</strong> coordonnées du type sphérique, x 1 = r et x 2 = ϑ, est naturel et est retenu par <strong>la</strong><br />

suite 1 [pour plus <strong>de</strong> détails, voir aussi Carter (1987) dans Carter & Hartle (1987)]. Dans<br />

ce cadre, on rencontre principalement <strong>de</strong>ux c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> coordonnées :<br />

- les coordonnées quasi-isotropes pour lesquelles grϑ ≡ 0 et gϑϑ ≡ r 2 grr ;<br />

- les coordonnées <strong>de</strong> rotation lente qui imposent grϑ ≡ 0 et gϑϑ ≡ gϕϕ/ sin[ϑ] 2 .<br />

Comme ce<strong>la</strong> a été expliqué au début du chapitre 4, malgré leurs vitesses <strong>de</strong> rotation<br />

rapi<strong>de</strong>s, les étoiles à neutrons peuvent être considérées en rotation assez lente. En effet, le<br />

seul critère pertinent pour parler d’une rotation rapi<strong>de</strong> ou lente n’est pas <strong>la</strong> valeur absolue<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse angu<strong>la</strong>ire, mais le rapport ε entre cette <strong>de</strong>rnière et <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> Kepler <strong>de</strong><br />

l’objet (voir aussi <strong>la</strong> section 2.3). Or, on a vu dans le chapitre 4 que, même pour les étoiles<br />

à neutrons les plus rapi<strong>de</strong>s connues, ce rapport est inférieur à 1/3. Il est donc légitime, en<br />

première approximation, <strong>de</strong> linéariser les équations vis-à-vis <strong>de</strong> ce paramètre ε, ou bien,<br />

<strong>de</strong> manière équivalente, en fonction <strong>de</strong> Ω. Cependant, en re<strong>la</strong>tivité générale comme en<br />

physique newtonienne, ce qui provoque une déformation (par rapport à <strong>la</strong> sphère) d’une<br />

étoile en rotation, ce sont les termes en Ω 2 . On note que ces termes traduisant <strong>la</strong> force<br />

centrifuge sont bien indépendants du signe <strong>de</strong> Ω, comme on s’attend à ce que ce soit le<br />

cas pour une déformation. Ainsi, si l’on se contente <strong>de</strong>s équations obtenues au premier<br />

ordre en Ω, les 2-surfaces du genre espace décrivant l’étoile à t et r fixés sont <strong>de</strong>s sphères<br />

pour lesquelles on doit avoir <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion gϑϑ ≡ gϕϕ/ sin[ϑ] 2 , ce qui justifie l’expression “coordonnées<br />

<strong>de</strong> rotation lente” pour le <strong>de</strong>uxième type <strong>de</strong> coordonnées. Néanmoins, il existe<br />

une approximation qui permet l’emploi <strong>de</strong> coordonnées étant à <strong>la</strong> fois quasi-isotropes et<br />

du type <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation lente. Mais cette approximation conforme (ou <strong>de</strong> Isenberg-<br />

Wilson-Mathews) est définie <strong>de</strong> manière plus naturelle lorsqu’on l’introduit dans le<br />

cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> décomposition dite 3+1 <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tivité générale, décomposition<br />

déjà introduite dans le chapitre 4.<br />

Sous <strong>de</strong>s hypothèses liées au principe <strong>de</strong> causalité 2 , il est possible <strong>de</strong> décomposer<br />

l’espace-temps E sous <strong>la</strong> forme d’une réunion continue d’hypersurfaces (Σt)t ∈ R du genre<br />

espace<br />

E = <br />

Σt, (5.8)<br />

t∈R<br />

où t est <strong>la</strong> coordonnée temporelle qui paramètre <strong>la</strong> famille. Un système <strong>de</strong> coordonnées<br />

global pour l’espace-temps est donc obtenu par <strong>la</strong> donnée <strong>de</strong> coordonnées (x1 , x2 , x3 )<br />

sur chacune <strong>de</strong>s hypersurfaces. Par cette décomposition <strong>la</strong> symétrie spatio-temporelle<br />

re<strong>la</strong>tiviste semble perdue, mais il est ainsi assez aisé <strong>de</strong> formuler <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tivité générale<br />

<strong>de</strong> manière hamiltonienne [Voir Wald (1984) ou Misner et al. (1973)]. Or, <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion<br />

hamiltonienne d’une théorie permet :<br />

1 On peut toutefois noter que les fonctions N, N ϕ et gϕϕ, pouvant être définies sans ambiguïté à<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s seuls vecteurs <strong>de</strong> Killing e0 et e3 [voir Bonazzo<strong>la</strong> et al. (1993)], sont en fait indépendantes <strong>de</strong>s<br />

coordonnées x 1 et x 2 adoptées.<br />

2 Il s’agit grossièrement <strong>de</strong> l’existence d’une structure hyperbolique <strong>de</strong> l’espace-temps qui assure <strong>la</strong><br />

possibilité <strong>de</strong> définir un problème <strong>de</strong> Cauchy pour les équations <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tivité générale. Voir par exemple<br />

Wald (1984) pour plus <strong>de</strong> détails.

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