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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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3.1 Mo<strong>de</strong>s d’une étoile à neutrons newtonienne 85<br />

Dans cette écriture, les fonctions S et H paramètrent <strong>la</strong> partie sphéroïdale et les fonctions<br />

T <strong>la</strong> partie toroïdale. Pour un couple <strong>de</strong> nombres quantiques (l, m) donné, le terme<br />

sphéroïdal a une parité 1 (−1) l et le terme toroïdal une parité (−1) l+1 . Avant <strong>de</strong> discuter<br />

un peu plus en détails <strong>de</strong>s réalisations physiques <strong>de</strong> ces mo<strong>de</strong>s qui mettent en évi<strong>de</strong>nce<br />

l’utilité d’une telle décomposition, il est intéressant d’en signaler une autre qui est utilisée<br />

par <strong>la</strong> suite. Elle découle du théorème <strong>de</strong> Helmholtz [voir par exemple Morse & Feshbach<br />

(1953)] qui stipule que, sous certaines conditions assez peu restrictives, un champ vectoriel<br />

peut toujours être écrit <strong>de</strong> manière unique comme <strong>la</strong> somme d’un champ <strong>de</strong> divergence<br />

nulle et du gradient d’un champ sca<strong>la</strong>ire. Cette séparation est employée dans <strong>la</strong> résolution<br />

numérique <strong>de</strong>s équations hydrodynamiques présentée dans Vil<strong>la</strong>in & Bonazzo<strong>la</strong> (2002),<br />

article qui est le chapitre 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> thèse.<br />

Comme ce<strong>la</strong> a déjà été signalé, plus <strong>la</strong> physique incluse dans le modèle considéré sera<br />

riche, plus les calculs seront complexes et les mo<strong>de</strong>s possibles nombreux. Afin <strong>de</strong> décrire<br />

les principaux mo<strong>de</strong>s d’oscil<strong>la</strong>tions d’une étoile à neutrons, on va commencer par supposer<br />

qu’une étoile à neutrons est un objet froid (voir chapitre 2), à l’équilibre chimique et donc<br />

décrit par une équation d’état barotrope (ou isentrope) du type P = P [n] où P est<br />

<strong>la</strong> pression et n <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> masse 2 . Par ailleurs, <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> l’étoile est initialement<br />

négligée et sera introduite dans <strong>la</strong> section 3.3. Avec ces hypothèses :<br />

- l’étoile est parfaitement sphérique ;<br />

- il n’existe que <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s po<strong>la</strong>ires, et les oscil<strong>la</strong>tions toroïdales (ou axiales) ont <strong>de</strong>s<br />

fréquences nulles et correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s variations eulériennes ou <strong>la</strong>grangiennes<br />

nulles <strong>de</strong> pression, <strong>de</strong>nsité et potentiel gravitationnel. De tels mo<strong>de</strong>s ne sont donc<br />

pertinents que si l’on autorise l’existence d’un champ magnétique, d’une structure<br />

partiellement cristalline ou d’une rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> configuration d’équilibre <strong>de</strong> l’étoile.<br />

- <strong>la</strong> symétrie sphérique implique une dégénérescence <strong>de</strong>s fréquences. Ainsi, il existe 2 l +1<br />

mo<strong>de</strong>s ayant <strong>la</strong> même fréquence pour une valeur du nombre quantique l donnée,<br />

puisque l’on a m ∈ [−l, l].<br />

- on observe un mo<strong>de</strong> dit fondamental 3 caractérisé par l’absence <strong>de</strong> mouvement radial et<br />

le fait que le vecteur propre associé ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> nœud à l’intérieur <strong>de</strong> l’étoile.<br />

Par ailleurs, le mo<strong>de</strong> f est le seul mo<strong>de</strong> possible pour une étoile <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité uniforme,<br />

il dépend assez peu <strong>de</strong>s détails <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure interne, et on peut donc dire que son<br />

existence est liée à celle d’une interface entre l’étoile et son environnement. Pour<br />

une étoile newtonienne <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité uniforme, on obtient (en unités c = GN = 1) <strong>la</strong><br />

1 On rappelle que <strong>la</strong> parité est <strong>la</strong> symétrie (primordiale en physique <strong>de</strong>s particules) définie par <strong>la</strong><br />

composition d’une réflexion orthogonale par rapport à un p<strong>la</strong>n et d’une rotation axiale d’angle π autour<br />

d’un axe orthogonal au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> réflexion. Un champ sca<strong>la</strong>ire invariant sous une telle transformation est<br />

dit “<strong>de</strong> parité +1” et un champ <strong>de</strong>venant <strong>de</strong> signe opposé est dit “<strong>de</strong> parité −1”.<br />

2 Dans le cas re<strong>la</strong>tiviste, il suffit <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> masse par <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité baryonique et <strong>de</strong><br />

supposer que cette <strong>de</strong>nsité et <strong>la</strong> pression sont mesurées dans le référentiel du flui<strong>de</strong>.<br />

3 La nomenc<strong>la</strong>ture <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s a été introduite par Cowling (1941) et leurs noms reposent sur les forces<br />

<strong>de</strong> rappel qui en sont responsables.

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