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Ecole doctorale de Physique de la région Parisienne (ED107)

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170 Conclusions et perspectives<br />

quels les étoiles à neutrons sont susceptibles d’émettre <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s gravitationnelles <strong>de</strong><br />

manière conséquente : l’existence d’oscil<strong>la</strong>tions hydrodynamiques <strong>de</strong>s étoiles à neutrons<br />

en rotation, les mo<strong>de</strong>s inertiels, qui sont rendues instables par leur coup<strong>la</strong>ge au champ<br />

gravitationnel. Plusieurs phénomènes physiques complexes étant susceptibles d’influencer<br />

fortement l’évolution dynamique <strong>de</strong> ces mo<strong>de</strong>s, leur étu<strong>de</strong> passe inévitablement par <strong>de</strong>s<br />

simu<strong>la</strong>tions numériques précises. Un co<strong>de</strong> d’hydrodynamique re<strong>la</strong>tiviste reposant sur les<br />

métho<strong>de</strong>s spectrales et dont le but est d’étudier les mo<strong>de</strong>s inertiels via <strong>de</strong>s évolutions<br />

temporelles bien contrôlées a été décrit (chapitre 4).<br />

La calibration <strong>de</strong> ce co<strong>de</strong> a permis <strong>de</strong> montrer <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong> l’approximation<br />

ané<strong>la</strong>stique qui autorise <strong>de</strong>s calculs sur <strong>de</strong>s échelles <strong>de</strong> temps suffisamment longues pour<br />

qu’une instabilité sécu<strong>la</strong>ire parvienne à se développer. Le même outil numérique a ensuite<br />

été amélioré pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s oscil<strong>la</strong>tions d’étoiles à neutrons stratifiées modélisées par une<br />

équation d’état analytique non-barotrope provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> physique nucléaire (chapitre 5).<br />

Cette <strong>de</strong>rnière étape a rendu possible l’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilité <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gravité, liés à<br />

l’existence d’un gradient <strong>de</strong> composition, vis-à-vis <strong>de</strong> l’équation d’état. Elle suggère ainsi<br />

l’existence d’une éventuelle dépendance <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s inertiels envers cette <strong>de</strong>rnière, via leur<br />

coup<strong>la</strong>ge avec les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gravité dans une étoile à neutrons en rotation. Si ce résultat<br />

se confirme dans une étu<strong>de</strong> plus approfondie en cours, ce coup<strong>la</strong>ge enrichirait le contenu<br />

informatif du spectre gravitationnel <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s inertiels.<br />

Par ailleurs, le co<strong>de</strong> a initialement été construit pour réaliser une étu<strong>de</strong> non-linéaire<br />

<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s inertiels, les métho<strong>de</strong>s spectrales étant particulièrement bien adaptées à ce type<br />

<strong>de</strong> problème. Le cas linéaire, certes plus simple, étant lui-même suffisamment riche, cet<br />

objectif a momentanément été écarté. Cependant, cette question restant <strong>de</strong> première importance<br />

pour juger <strong>de</strong> <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s inertiels en tant que mécanisme d’émission<br />

d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles, elle fait partie <strong>de</strong>s projets envisageables dans <strong>la</strong> continuité <strong>de</strong><br />

ceux présentés ici. Dans le même esprit, l’inclusion <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> Maxwell pour traiter<br />

<strong>la</strong> magnétohydrodynamique a déjà été commencée par Silvano Bonazzo<strong>la</strong>.<br />

A plus court terme, pour aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> version <strong>la</strong> plus simple <strong>de</strong> l’approximation<br />

<strong>de</strong> rotation lente, on peut envisager <strong>de</strong> prendre en compte une déformation <strong>de</strong> l’étoile<br />

et d’abandonner l’approximation conformément p<strong>la</strong>te. Bien que ces <strong>de</strong>ux approximations<br />

soient très bonnes pour les étoiles à neutrons observées à ce jour, l’étu<strong>de</strong> sans leur utilisation<br />

reste à réaliser pour bien comprendre leurs importances re<strong>la</strong>tives. Néanmoins, il<br />

existe une situation astrophysique probablement intéressante sur <strong>la</strong>quelle on pourrait rapi<strong>de</strong>ment<br />

se pencher : l’évolution <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s inertiels dans une proto-étoile à neutrons en<br />

rotation. Pour un tel objet, les mo<strong>de</strong>s g proviendraient d’une équation d’état dépendant à<br />

<strong>la</strong> fois <strong>de</strong> <strong>la</strong> composition et d’une température non-nulle, mais les équations du mouvement<br />

seraient très simi<strong>la</strong>ires à celles dérivées ici. Or, bien qu’étant moins re<strong>la</strong>tivistes que leurs<br />

<strong>de</strong>scendantes, les proto-étoiles à neutrons sont en rotation plus rapi<strong>de</strong> que les premières, et<br />

les modifications du spectre d’oscil<strong>la</strong>tions associées à l’existence d’une physique différente<br />

peut peut-être donner naissance à <strong>de</strong>s instabilités qui leur sont propres.

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