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Les assureurs étrangers face à leurs difficultés en Chine - Evernote

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<strong>Les</strong> <strong>assureurs</strong> <strong>étrangers</strong> <strong>face</strong> <strong>à</strong> <strong>leurs</strong> <strong>difficultés</strong> <strong>en</strong> <strong>Chine</strong><br />

Il n’est donc possible pour l’assureur étranger d’agir qu’<strong>à</strong> l’intérieur de cet espace chinois<br />

ainsi déterminé et bordé. La question qui se pose désormais est de savoir si l’<strong>en</strong>treprise se<br />

situe <strong>à</strong> l’intérieur de cet espace. Il s’agit l<strong>à</strong> du test de « sino compatibilité » dont l’objectif est<br />

de vérifier que la compagnie est intrinsèquem<strong>en</strong>t compatible avec les forces qui<br />

caractéris<strong>en</strong>t l’espace chinois. C’est donc contrôler que la compagnie ne se heurte pas <strong>à</strong> ces<br />

deux frontières stratégique et culturelle, mais qu’au contraire, les élém<strong>en</strong>ts qui constitu<strong>en</strong>t<br />

ces frontières sont égalem<strong>en</strong>t des caractéristiques de la stratégie de l’<strong>en</strong>treprise et de sa<br />

culture. Ceux-ci, étant comme les « accid<strong>en</strong>ts de terrain » évoqués par Sun Tzu, qui limit<strong>en</strong>t<br />

le territoire de l’eau mais sont aussi les forces sur lesquelles elle s’appuie pour former son<br />

cours.<br />

Ainsi ce test se résume <strong>en</strong> deux questions que doit se poser l’assureur étranger :<br />

- Pourquoi j’investis <strong>en</strong> <strong>Chine</strong> ?<br />

(ou, quelle est ma vision stratégique, quels sont mes objectifs, comm<strong>en</strong>t la <strong>Chine</strong><br />

s’intègre dans ma stratégie globale, etc. ?)<br />

Cette question doit permettre de vérifier que la stratégie de la compagnie est <strong>en</strong><br />

accord avec les principes de la frontière stratégique. La réponse <strong>à</strong> cette question ne<br />

doit donc souffrir aucune contradiction avec les trois caractéristiques de cette<br />

frontière (Petit ou minoritaire, long terme, adaptation)<br />

- Qui suis-je ?<br />

(Autrem<strong>en</strong>t dit, quelle est ma culture ? Comm<strong>en</strong>t je conçois mon métier et de faire<br />

des affaires, quelles sont mes va<strong>leurs</strong>, etc. ?)<br />

Cette deuxième question vérifie, quant <strong>à</strong> elle, que la culture de l’<strong>en</strong>treprise s’accorde<br />

des trois va<strong>leurs</strong> de la frontière culturelle (humilité, pati<strong>en</strong>ce, persévérance).<br />

C’est donc si les réponses aux deux questions simultaném<strong>en</strong>t sont les bonnes (qu’elles sont<br />

compatibles avec chacune des deux frontières) que l’<strong>en</strong>treprise peut se considérer « sino<br />

compatible ».<br />

Si tel est le cas, l’<strong>en</strong>treprise a confirmé qu’elle a bi<strong>en</strong> sa place <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>, et qu’elle dispose<br />

de forces suffisantes pour y réussir. A l’inverse, une compagnie qui ne répond pas<br />

positivem<strong>en</strong>t au test de sino compatibilité, doit écarter l’option de s’installer <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>, ou doit<br />

<strong>en</strong>visager de la quitter. En effet, ce résultat signifie qu’elle ne dispose pas de certaines des<br />

forces indisp<strong>en</strong>sables pour agir, <strong>à</strong> fortiori pour réussir sur ce marché. Ces forces intrinsèques<br />

manquantes dev<strong>en</strong>ant même des contraintes externes de premier ordre mett<strong>en</strong>t la<br />

compagnie « sino incompatible » sous risque dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t qui lui devi<strong>en</strong>t hostile.<br />

Dès lors « Nous (l’<strong>en</strong>treprise) n’avons ri<strong>en</strong> <strong>à</strong> faire <strong>en</strong> <strong>Chine</strong> » comme le résume Marc<br />

Simoncini 148 , justifiant le retrait de <strong>Chine</strong> de sa société (meetic). Il s’agit l<strong>à</strong> d’appliquer l’un<br />

des principes mis <strong>en</strong> avant par Peter Druker, selon lequel, la bonne conduite des affaires<br />

c’est aussi savoir dire non aux fausses opportunités 149 .<br />

148 Source : Marc Simoncini (interview, émission « Parlons net », France Info, 18/06/2010,<br />

http://www.dailymotion.com/video/xdq7wt_1-2-parlons-net-avec-le-patron-de-m_news)<br />

149 Source : Tim Hindle (managem<strong>en</strong>t ideas and gurus)<br />

CNAM IIM Ŕ ENASS MBA Manager d’<strong>en</strong>treprise d’assurance Florimon DELALANDE 94

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