Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

dans ce domaine aussi, veut jouer les
premiers rôles, à l’instar de son ami
et référent Georges W. Bush, l’ancien
président des Etats-Unis. Des interrogations
existent parmi les syndiqués
et les salariés sur la meilleure façon
et surtout le mode le plus effi cace
d’aider ces populations en souffrance,
victimes de la barbarie de régimes
totalitaires. Il faut donc provoquer
ces débats en réaffi rmant que non,
la guerre n’est pas la solution, jamais
la solution ! Elle résulte toujours d’un
manque de diplomatie et de dialogue,
d’un rôle ineffi cace des organisations
internationales, d’écoute de
forces progressistes dont le capital et
les pouvoirs économiques n’ont que
faire. Ce sont d’autres considérations
qui les animent quand ils décident
d’intervenir. On peut donc avoir des
doutes sur les réelles intentions de
certains gouvernements toujours attentifs
à défendre la liberté là où les
intérêts fi nanciers… et pétroliers sont
en danger. Cette conception de la liberté
semble moins évidente face à la
détresse du peuple palestinien qui vit
dans l’oppression et la guerre depuis
des décennies avec des résolutions
de l’ONU jamais appliquées.
Oui, nous sommes aux côtés des
peuples qui luttent pour la liberté et
la démocratie, c’est pourquoi je vous
demande de saluer très chaleureusement
et comme symbole de cette solidarité,
nos camarades Abdelaziz Arfaoui
de l’UGTT de Tunisie et Rasem
Albayari de la PGFTU de Palestine.
Cette soif de liberté des peuples déplait
évidemment à certains qui en
Europe, se servent toujours de la misère
et du désarroi pour stigmatiser
l’étranger comme la cause de tous
les problèmes. C’est le cas en France
avec le Front National qui malgré son
nouvel emballage, continue à entretenir
la haine et l’exclusion. On a vu
la présidente du FN, accompagnée
de ses amis fascistes de la Ligue du
Nord, stigmatiser les émigrés tunisiens
sur place en Italie. Dis-moi qui
tu fréquentes, je te dirai qui tu es. Mais
c’est aussi un contenu profondément
favorable aux thèses libérales et profondément
anti syndicales qui restent.
Le parti des Le Pen, père et fi lle, a été
un des plus virulents lors des derniers
confl its, contre les grévistes, contre
les fonctionnaires et évidemment
contre la CGT. Nous nous félicitons de
la publication d’un document confédéral
intitulé « Le Front National ou l’imposture
sociale ». C’est à mettre entre
toutes les mains pour tordre le coup à
des idées trop souvent véhiculées ces
derniers temps. Non, le Front National
n’est pas le parti des ouvriers, ni du
monde du travail !
Comme l’a rappelé Bernard Thibault
dans un courrier adressé aux secrétaires
des organisations de la CGT, le
concept de préférence nationale est
un principe raciste. Il vise à opposer
les travailleurs entre eux et épargner
les véritables responsables. Cette
notion de préférence nationale est
contraire aux principes fondamentaux
de notre organisation que sont la fraternité
et la solidarité. Français, immigrés,
mêmes patrons, même combat,
voilà quelles sont nos valeurs !
Nous sommes fi ers d’être les pires ennemis
du Front National et de son président,
père ou fi lle, ceux qui parlaient
de risque de chaos en fustigeant les
grèves de l’automne 2010. Face à
l’offensive de ce parti qui essaie d’instrumentaliser
notre organisation à des
fi ns électorales, nous devons faire
preuve de la plus grande vigilance.
Cela suppose également d’apporter
beaucoup d’explications aux salariés
et aux syndiqués. Notre fédération a
publié dès le mois de janvier dernier,
un document 4 pages intitulé « L’immigration,
une richesse de notre identité
nationale ». Il est de notre responsabilité
de provoquer les discussions
parmi les militants et les syndiqués
de la CGT, d’organiser des journées
d’étude comme l’ont fait nos camarades
de la Snecma Gennevilliers.
Nous nous félicitons que des récents
sondages indiquent que c’est parmi
les proches et sympathisants de la
CGT que les idées du FN reculent
(–4% en un an). Nous voulons ici rappeler
la responsabilité du Président de
la République et de son gouvernement
qui ont choisi délibérément d’aller sur
le terrain politique des idées nauséabondes
de l’extrême droite. C’est
Sarkozy qui a voulu imposer le débat
sur l’identité nationale en créant un
ministère de la honte et en multipliant
les reconduites à la frontière. En détournant
le débat, en stigmatisant les
immigrés et refusant de répondre aux
véritables problèmes sociaux comme
nous l’avons vécu en 2010, on génère
de la colère certes mais aussi du désarroi
ou pire. Cela conduit à une abstention
record aux élections politiques
et un vote populiste ou extrémiste.
Nous ne sommes pas indifférents au
recul de la démocratie car cela a évi-
demment des conséquences sur les
luttes et les mobilisations, les perspectives
de changement à l’issue de
confl its sociaux.
Mes chers camarades, nous venons
de vivre trois années intenses d’un
point de vue social et syndical avec
une crise économique et fi nancière
sans précédent, des luttes sociales
très importantes et des contenus
revendicatifs très différents. Cette
période marque une génération de
militants et de militantes parce qu’elle
est pour eux inédite par de nombreux
aspects.
Prendre le temps d’en débattre et
d’échanger, sans donner de leçons et
sans faire de raccourcis est une nécessité.
En ce sens, la tenue de notre
congrès, sa préparation est vraiment
une opportunité pour faire ensemble
un bilan et mieux travailler les perspectives
d’avenir.
Le confl it contre la loi sur la modifi cation
de l’âge de départ en retraite, a
bien sûr marqué l’année 2010 notamment
dans son deuxième semestre.
Malgré des mobilisations à plusieurs
reprises de plusieurs millions de personnes,
le gouvernement a passé
en force son projet de loi en ignorant
l’opinion publique très majoritairement
défavorable à ce texte. Le mouvement
syndical, et la CGT en particulier, n’a
pas atteint ses objectifs. Nous avons
pourtant eu plusieurs journées d’actions
nationales, une douzaine au
total, elles étaient à chaque fois in-
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