Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

Nous avons des revendications et l’envie de
mener des luttes.
Nicolas COHARD,
Becton Dickinson Pont-de-Claix
Le 15 décembre 2010 fut le point de départ
de la création du collectif Jeunes de l’USTM
de l’Isère, à l’occasion d’une assemblée générale
organisée dans le cadre du Tour de
France des jeunes métallos. La mise en place
de ce collectif s’est faite sous l’impulsion de
six jeunes qui, grâce au Cogiciel, ont pu solliciter
plus d’une vingtaine de personnes, dont
quatorze ont assisté aux Assises de la jeunesse
du 9 février dernier. Par la suite, une
réunion propre aux syndiqués de l’Isère a été
organisée le 17 mars 2011 à Grenoble, qui
vit la naissance du collectif jeunes de l’USTM
38.
Les ambitions du collectif sont, dans une démarche
fédérative et solidaire, de :
• s’équiper de matériel afi n d’être visible dans
les différentes manifestations pour rassembler
le plus grand nombre afi n de défi nir des
axes de revendications dont les jeunes métallos
puissent se sentir proches ;
• réaliser des actions en direction des jeunes
salariés, comme des visites d’entreprises,
pour les sensibiliser à l’importance de la syndicalisation
et leur donner l’envie de s’investir.
C’est tous ensemble que nous devons faire
vivre les collectifs jeunes existants et aider
de nouveaux à émerger grâce à la mise à
jour du Cogiciel. C’est ainsi que nous réussirons
à rassembler des militants qui pourront
alors aller à la rencontre des jeunes. Il
faut réorganiser le rapport de force avec la
jeunesse pour la lutte et la conquête de nouveaux
droits face à un patronat de plus en
plus décomplexé et à une politique libérale
de plus en plus ravageuse. Les jeunes ont
toute leur place dans la CGT et veulent être
acteurs dans la construction de l’avenir. C’est
donc tous ensemble que nous devons lutter.
Eric MOULIN,
ex-ThyssenKrupp L’Horme
Lors du mouvement contre la réforme des
retraites, nous avons donné toute sa place
à la jeunesse à travers leurs organisations
syndicales lycéennes et étudiantes. L’objectif
était de les inciter, une fois entrés dans la vie
active, à poursuivre le militantisme à travers
les syndicats de salariés, en particulier la
CGT. Nous avons bien compris que la jeunesse
était préoccupée non seulement par
les problématiques d’emploi mais aussi par
la question de leur future retraite. Cependant,
au regard de ce qui s’est passé récemment
avec l’alignement de l’âge du départ en retraite
du régime complémentaire sur celui du
régime général et la signature par la CFDT,
FO et CFTC de cet accord calamiteux, ne
devons-nous pas communiquer davantage
et nous démarquer de ces organisations
aux yeux de la jeunesse
? Cela me semble important car il
ne faudrait pas laisser penser que
les syndicats professionnels, c’est
« blanc-bonnet » et « bonnet-blanc
». Quand ils entrent dans une entreprise,
les jeunes ne savent pas
vers quelle organisation s’orienter.
Il faut donc mieux communiquer
car ce sont peut-être eux qui, dans
dix ans, débattront de l’avenir de
notre organisation syndicale. Il faut
les aider à se forger un avis sur
l’organisation à laquelle ils souhaitent
adhérer.
Bernard THIBAULT,
secrétaire général de la CGT
Je me félicite que votre fédération ait pris la
décision de consacrer, à la suite des Assises
de la jeunesse du 9 février, un débat à la jeunesse
à l’occasion de son congrès, dans le
droit fi l des orientations défi nies lors de notre
congrès confédéral. Nous avons en effet tous
pris conscience de la nécessité de faire une
plus grande place aux jeunes et à leurs revendications
au sein de la CGT. Les jeunes
ont en effet des attentes nouvelles en matière
d’information, de formation, etc et nous devons
nous y adapter.
Certains camarades ont évoqué leur crainte
de ne pas pouvoir assumer dans de bonnes
conditions les mandats syndicaux confi és
par leur organisation, mais cette réaction me
semble saine. Quand on prend des responsabilités,
il faut en effet se sentir à la hauteur
de la tâche, mais il ne faut pas non plus trop
hésiter. Dans les moments les plus douloureux
qu’a connus notre pays, ce sont en effet
les jeunes générations qui ont mené le combat.
N’hésitons donc pas à faire le pari de la
jeunesse et faisons en sorte qu’elle se sente
«à l’aise» en la formant et en l’entourant de
militants plus anciens. Il est également sain
d’organiser une certaine rotation car il y a de
la place pour toutes les générations.
Il est aussi important de voir que c’est grâce à
une présence plus importante
des jeunes, en particulier des
jeunes femmes, aux postes à
responsabilités que la CGT
pourra faire reculer la discrimination
dont celles-ci sont victimes.
Mais pour y parvenir, il
faudra aussi que nous acceptions
de changer nos modes
de fonctionnement. Nous ne
devons pas faire comme ces
patrons qui refusent d’embaucher
les jeunes au motif
qu’ils n’ont pas d’expérience
professionnelle. Il faut enfi n
créer les conditions pour que
ceux qui se sont vu confi er
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