Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

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72 Pour fi nir, nous proposons donc de faire le choix de cinq engagements que pourraient prendre le congrès au nom des syndicats jusqu’à la fédération. Ces engagements ont pour objectif de transformer notre outil syndical afi n d’être tous ensemble plus effi - caces dans la perspective de luttes gagnantes pour la conquête de droits nouveaux pour les salariés des industries de la métallurgie, des services de l’automobile, du froid, du machinisme agricole et de la bijouterie/joaillerie. Ces engagements ont également pour objectif de créer plus de solidarité entre professions au niveau des fi lières, des bassins d’emplois, des territoires, au niveau national, européen et international. En traitant les questions du renouvellement et rajeunissement des forces syndicales, de la syndicalisation à développer durablement, de notre projet syndical revendicatif, du développement de l’industrie et de son socle social, de la coopération et de la solidarité comme valeurs incontournables à la CGT, ces cinq engagements embrassent toute la dimension de notre activité syndicale, de la fédération aux syndicats et fi xent fortement des priorités que nous devons faire nôtres. Vous l’avez certainement noté, nous avons fait le choix de parler d’engagements considérant que ce terme d’engagement indique clairement une action offensive et forte que tous devront tenir. Débat Stéphane LOVISA, Alcatel Lucent Villarceaux, Secrétaire de l’Ufi ct Les ingénieurs, cadres et techniciens représentent 40 % à 50 % des salariés de la Métallurgie en France aujourd’hui. Leurs caractéristiques doivent donc être étudiées et modélisées pour donner à tous nos syndicats les moyens de les syndiquer plus facilement. L’Ufi ct, qui a tenu son 10ème congrès en décembre 2010 à Port-de- Bouc, est une structure au service de tous les syndicats, qu’ils s’adressent aux ICT ou ouvriers. Pour ce faire, elle publie La Lettre de l’Ufi ct, qui paraît dans Le Courrier Fédéral deux fois par mois et a vocation a être lue par tous les salariés, ainsi que Le Courrier de l’Ufi ct qui paraît une fois par mois et s’adresse plutôt aux syndiqués. Nous sommes également en train d’élaborer des formations et des journées d’étude à destination des syndicats qui souhaiteraient se développer parmi les ICT. N’hésitez donc pas à nous solliciter. Mickaël LAMBREY, General Motors Strasbourg Tout au long de la lutte que nous avons menée avec la FIOM, nous avions un mot d’ordre important «l’interdiction des licenciements». Je pense qu’il faudrait interdire les licenciements aux entreprises qui réalisent des millions d’euros de profi ts. Maria ALVES, Naja Champagnole Je souhaiterais revenir sur le paragraphe du document préparatoire concernant les conventions collectives, qui ne me semble pas assez complet. Il faudrait préciser que nous demandons la reprise de tous les acquis de chaque convention collective départementale. Didier TESTU, PCM Pompes Champtoce sur Loire Une revendication ne fi gure pas dans le rapport d’orientation : l’échelle mobile des salaires. Sur ce point, je ne comprends pas que la CGT n’élabore plus son propre indice et que nous devions nous référer au seul indice de l’INSEE. Si nous voulons mener une lutte générale dans les années à venir, nous devons avoir des revendications à la hauteur des enjeux actuels, à savoir une échelle mobile des salaires et l’interdiction des licenciements, la refonte de la grille de la convention collective nationale ne me semblant pas suffi sante. Elodie FAGES, Dassault Falcon Services Le Bourget Chez Dassault Falcon Services, nous avons obtenu, après trois jours de grève, l’application d’une grille unique des salaires. Nous avons fait comprendre aux salariés que seule l’action collective pouvait nous faire obtenir cet acquis. Pascal DELOUCHE, Thales Moirans Le document préparatoire parle beaucoup de « droits nouveaux ». Or on ne peut pas obtenir des droits nouveaux s’ils ne sont pas assis sur des droits anciens tels que l’interdiction des licenciements, les 37,5 années de cotisation pour obtenir un droit entier à la retraite ou l’échelle mobile des salaires. Nous avons aussi des droits dont nous ne nous servons même pas. Par exemple, un article du Code du travail introduit en 2006 précise que nous pouvons inviter à nos NAO les représentants des sociétés appartenant à la même communauté de travail (intérimaires, prestataires). Par ailleurs, le terme « syndicalisme rassemblé » ne veut rien dire pour moi. Le syndicalisme se rassemble
autour de revendications claires et cohérentes, comme l’a montré le mouvement sur la retraite, mais je refuse cette notion de « syndicalisme rassemblé » qui n’apporte que défaites, reculs et désillusions. Pascale MONTEL, YKK Seclin Si nous voulons aboutir à des conventions collectives régionales ou nationales, nous devons nous mettre d’accord sur une plate-forme commune. Pour notre part, nous considérons que l’on ne peut pas vivre dignement avec moins de 1 600 euros nets par mois. Je crois donc qu’il faut réviser notre proposition de grille en ne parlant plus de 1 600 euros «bruts» mais «nets». Nous devons également lancer un mouvement fédérateur sur des revendications précises, notamment la reconnaissance de la pénibilité et le droit à la retraite. Frédéric ARACKSING La Réunion Depuis 2006, la convention collective nationale n’est toujours pas appliquée sur l’île de La Réunion. Je constate également que beaucoup de conventions ne sont toujours pas appliquées en métropole. Sur l’île de La Réunion, le patronat voudrait appliquer une convention collective locale. Pour nous, il en est hors de question car les mêmes droits doivent s’appliquer partout en France, en métropole comme à La Réunion ou dans tous les départements d’outre-mer. L’idéal serait d’avoir une convention collective unique qui garderait les meilleurs acquis pour tous les salariés. Eric PECQUEUR, Toyota Onnaing Du 31 mars au 15 avril, notre entreprise était en grève pour le versement d’une prime exceptionnelle et l’instauration d’un treizième mois. Nous avons été obligés de la suspendre après douze jours car notre patron nous a placé en chômage partiel et même si nous n’avons rien obtenu, notre moral reste bon. Les leçons de cette grève sont multiples. La première, c’est qu’il faudra amplifi er le rapport de force si nous voulons que nos revendications soient satisfaites. Il aussi faudra que la prochaine grève s’étende à d’autres entreprises de la région grâce à des mesures unifi catrices. Enfi n, nous avons découvert que les comptes de notre site sont artifi ciellement plongés dans le rouge depuis des années, alors que Toyota vient d’annoncer 3,5 milliards d’euros de profi t pour l’exercice 2010/2011. Ali KAYA, Renault Flins La hausse des prix observée actuellement risque de s’amplifi er encore dans les années à venir. Or je viens d’apprendre que huit syndicats de la fonction publique appelaient à une journée de mobilisation pour le 31 mai et je ne comprends pas, vu la situation actuelle, que l’on n’appelle pas toutes les catégories de salariés à se mobiliser ensemble. L’un des moyens qu’a trouvé notre patron pour éviter le rajeunissement de notre syndicat, c’est la répression. Nos adhérents sont ainsi régulièrement victimes de sanctions, de licenciements et de mises à pied. J’espère donc que notre Congrès leur apportera son soutien par l’intermédiaire d’une motion. Michel PERRAUD, Métaux retraités Montpellier Il me semble que nous devrions réfl échir à la notion de contrat de travail. Théoriquement, celui-ci doit permettre un échange entre, d’une part, une certaine quantité et qualité de travail et, d’autre part, un certain pouvoir d’achat. Or, le contrat de travail actuel me semble être un truandage car il ne garantit pas le pouvoir d’achat mais le salaire qui risque de baisser au fi l du temps alors que, dans le même temps, l’expérience professionnelle et la qualifi cation progressent. C’est la raison pour laquelle une solution telle qu’une échelle mobile me paraît indispensable. Je souhaiterais également revenir sur les minima garantis des conventions collectives. Dans l’accord de juillet 1975, ces minimas étaient calculés à partir d’une valeur du point unique négociée par territoire. Or ceci a disparu et les minimas garantis qui fi gurent aujourd’hui dans les conventions collectives territoriales ne correspondent plus à rien. Il me paraît donc important de revenir sur la question de la valeur du point unique. Ludovic BOUVIER, Sevelnord Bouchain Le patronat n’a jamais été aussi féroce dans ses revendications. Nos orientations doivent donc être elles aussi plus féroces que jamais. Je suis moi aussi d’accord pour dire « stop ! » à la notion de « syndicalisme rassemblé ». Cela fait des années que nous avons engagé cette stratégie et que nous perdons sur les grands dossiers, celui de la retraite étant le dernier exemple en date. Nous ne pouvons donc pas continuer à élaborer des plates-formes revendicatives avec des syndicats qui trahissent régulièrement la classe ouvrière. Enfi n, sur la question des conventions collectives régionales, quand on sait les luttes qui ont été menées pour les obtenir, nous ne pouvons pas nous mettre autour de la table des négociations sans instaurer un rapport de force. Nous devons donc être ambitieux dans nos revendications et exiger des droits nouveaux mais, pour cela, il est nécessaire de construire un rapport de force durable. Alain BELLAYER, retraité Renault Le Mans Je souhaiterais intervenir sur la rédaction du document, plus particulièrement sur son quatrième chapitre qui porte sur le développement industriel. On y parle en effet d’une « industrie ouverte sur le monde, avec des emplois de qualité ». Or ce sont exactement les mêmes mots que ceux utilisés par le patronat. Je pense donc qu’il faudrait remanier ce paragraphe. Concernant par ailleurs les « emplois de qualité », il m’aurait semblé préférable de parler plus particulièrement de la précarité de l’emploi, dont la résorption permettrait non seulement d’améliorer la qualité de l’emploi mais aussi de faciliter la syndicalisation. Patrice SEGAUD, SNR Seynod Dans toutes nos entreprises, nous sommes confrontés à la même situation : lors des négociations salariales, notre patron fait référence à l’indice Insee qui ne correspond plus à grand chose. Je pense donc que la CGT devrait à nouveau établir son propre indice. Concernant par ailleurs l’échelle mobile des salaires, nous avions à la SNR, jusqu’en 1982, un accord révisable tous les trois mois, ce qui permettait une évolution constante. Cela fait partie des basiques de la CGT que nous sommes en train de perdre progressivement alors qu’ils pourraient nous rendre beaucoup plus forts. Enfi n, il faudrait réclamer dans notre document d’orientation une mesure forte, à savoir l’interdiction des licenciements pour toutes les entreprises qui réalisent des bénéfi ces. Frédéric PANETIE, Renault Trucks Vénissieux Je n’ai pas compris toutes les interventions de ce matin. J’ai en effet 34 73 7
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