Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt
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Nous avons et nous devons poursuivre cette<br />
démarche d’élaboration de réponses alternatives<br />
aux stratégies <strong>des</strong> entreprises, en particulier<br />
<strong>des</strong> grands groupes, avec la mise en<br />
place de réseaux syndicaux entre les salariés<br />
<strong>des</strong> différents pays.<br />
Force est de constater qu’aujourd’hui la dimension<br />
européenne et internationale est<br />
devenue incontournable pour les salariés et<br />
la CGT.<br />
C’est pour poursuivre cette bataille que nous<br />
avons tenu le 30 mars dernier une rencontre<br />
commune avec nos collègues <strong>des</strong> CCOO,<br />
de la CGIL FIOM, de la MWB FGTB avec la<br />
participation de 150 responsables syndicaux<br />
et du Secrétaire Général de la FEM sur le<br />
thème de quelle politique industrielle en Europe.<br />
Cette journée, qui est une première dans sa<br />
construction entre organisations syndicales<br />
de différents pays européens, a permis de<br />
partager collectivement le besoin de franchir<br />
une étape dans l’élaboration de revendications<br />
et de gagner <strong>des</strong> initiatives convergentes.<br />
Cinq priorités ont été défi nies :<br />
- le social,<br />
- les besoins de droits d’intervention <strong>des</strong> salariés,<br />
- mettre l’industrie au service du développement<br />
humain durable,<br />
- la recherche,<br />
- le besoin d’un fi nancement en dehors <strong>des</strong><br />
exigences de rentabilité fi nancière.<br />
Il a été décidé de poursuivre ce travail en prenant<br />
en compte les fi lières de l’aéronautique,<br />
de la sidérurgie, de l’automobile, du transport,<br />
dans le cadre d’une animation commune.<br />
Le congrès se situe dans la continuité de<br />
cette bataille pour le développement de l’activité<br />
et de l’emploi industriel en France, en<br />
Europe et dans le monde.<br />
Nous constatons, que sous l’impulsion <strong>des</strong><br />
grands groupes mondiaux, les salariés sont<br />
confrontés à une accélération <strong>des</strong> plans de<br />
restructuration, avec la menace de délocalisation,<br />
de pression sociale, par une mise en<br />
concurrence de différentes entreprises et<br />
pays.<br />
<strong>La</strong> plupart <strong>des</strong> multinationales ont utilisé la<br />
crise pour réduire l’emploi.<br />
L’OIT vient de publier un rapport sur la situation<br />
de l’emploi dans le monde entre 2007 et<br />
2009, en précisant que l’emploi industriel a<br />
été le plus touché avec un recul de 9,5 millions<br />
d’emplois dans le monde dont 3,8 millions<br />
rien que pour l’Europe.<br />
Actuellement c’est la précarité de l’emploi qui<br />
se développe dans tous les pays ayant une<br />
base industrielle.<br />
En Europe, face aux plans d’austérité décidés<br />
dans de nombreux pays, sans concertation<br />
avec les représentants <strong>des</strong> salariés, ce<br />
sont <strong>des</strong> mobilisations de contestations qui<br />
s’expriment à l’initiative <strong>des</strong> syndicats.<br />
Le pacte pour l’EURO adopté par<br />
l’Assemblée Européenne, au nom<br />
de la compétitivité <strong>des</strong> entreprises et<br />
de la réduction <strong>des</strong> défi cits publics<br />
ne peut qu’aggraver les conditions<br />
de vie et de travail.<br />
En effet, il est proposé qu’au nom de<br />
la compétitivité <strong>des</strong> entreprises, les<br />
critères du coût du travail par pays<br />
deviennent <strong>des</strong> éléments déterminants<br />
pour faire pression sur les négociations<br />
salariales, le fi nancement<br />
de la protection sociale.C’est une<br />
remise en cause du droit aux salariés<br />
d’avoir <strong>des</strong> négociations collectives sur<br />
la base de leurs attentes et revendications.<br />
L’exemple avec FIAT en Italie, Continental en<br />
France, Opel en Allemagne pour ne citer que<br />
ceux là, c’est le chantage à l’emploi, à l’investissement<br />
que pratique le patronat.<br />
L’accélération de la mondialisation a <strong>des</strong><br />
conséquences sur la structure de la production,<br />
avec la restructuration de la chaîne de<br />
valeur, à travers les délocalisations, l’externalisation<br />
vers les services, avec <strong>des</strong> entreprises<br />
mises en réseaux, souvent complexes,<br />
dans plusieurs pays en Europe, dans<br />
le monde.<br />
Trois éléments sont à prendre en compte car<br />
ils posent en fait le besoin d’aller<br />
vers un autre modèle de développement<br />
mondial de l’industrie<br />
et de l’emploi.<br />
<strong>La</strong> révolution en Tunisie ne<br />
pose-t-elle pas le besoin d’avoir<br />
un autre type de coopération<br />
économique avec ces pays qui<br />
cherchent à acquérir <strong>des</strong> technologies<br />
et <strong>des</strong> compétences<br />
nécessaires ?<br />
Plusieurs entreprises Françaises<br />
sont aujourd’hui en Tunisie,<br />
au Maroc. Comment vivent<br />
les salariés de ces pays, en<br />
terme de condition de travail, de<br />
garanties collectives, de pouvoir s’organiser<br />
syndicalement par exemple ?<br />
De même, en France, il y a 36% <strong>des</strong> salariés<br />
qui travaillent dans <strong>des</strong> entreprises industrielles<br />
à capitaux étrangers avec <strong>des</strong> lieux<br />
de décisions souvent éloignés du territoire<br />
national. Ne faut-il pas, là aussi gagner <strong>des</strong><br />
échanges syndicaux, afi n de travailler à <strong>des</strong><br />
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