Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt
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compétitivité, le coût du travail, ... mais nous<br />
nous sommes attachés à mettre à jour ses<br />
véritables intentions : abandon d’activités,<br />
spécialisation à outrance et profi tabilité. Les<br />
carnets de comman<strong>des</strong> sont pleins, chez nos<br />
donneurs d’ordre comme chez<br />
nous, les dividen<strong>des</strong> versés par<br />
notre entreprise sont très élevés.<br />
Les arguments de la direction ne<br />
tenaient donc pas la route et les<br />
salariés y ont répondu en nous<br />
accordant leur confi ance lors<br />
<strong>des</strong> dernières élections professionnelles,<br />
où nous avons obtenu<br />
50,56 % <strong>des</strong> voix et repris<br />
la majorité au CE. Comment être<br />
maintenant plus offensifs sur ces<br />
questions ? Quels arguments<br />
pouvons-nous porter auprès<br />
<strong>des</strong> salariés ? Quels outils pouvons-nous<br />
mettre en place avec la Fédération<br />
dans la branche automobile ? Comment<br />
revendiquer l’embauche <strong>des</strong> salariés en<br />
contrat précaire, obtenir de nouveaux droits<br />
et développer les rencontres entre syndicats<br />
de différents pays ?<br />
Ludovic BONDONNAUD,<br />
Amis Montluçon<br />
Voici dix-huit mois, notre direction nous a<br />
annoncé un projet de joint-venture avec un<br />
partenaire indien. Cette joint-venture constituera<br />
une délocalisation de notre savoir-faire,<br />
appuyée par les pouvoirs publics, et nous<br />
sommes très inquiets. Nous ne sommes pas<br />
contre l’idée de nous ouvrir à l’international<br />
mais pas au détriment de la pérennité de<br />
notre société et de nos emplois. Nous devons<br />
lutter tous ensemble pour une CGT encore<br />
plus forte, avec nos camara<strong>des</strong> internationaux.<br />
Christine VALLA, Biomet Valence<br />
L’international, nous connaissons bien dans<br />
notre entreprise. Le siège de Biomet se<br />
trouve en effet à Warsaw, aux Etats-Unis,<br />
son siège européen à Hazeldonk, aux Pays-<br />
Bas et ses parts sociales, au Luxembourg.<br />
En 2007, notre entreprise a été rachetée par<br />
quatre fonds d’investissement dans le cadre<br />
d’un LBO (leverage buy out), ce qui s’est<br />
traduit par la mise en place du lean manufacturing<br />
et, parallèlement, par une explosion<br />
<strong>des</strong> maladies professionnelles. Nous avons<br />
bien essayé de mettre en place un comité de<br />
groupe européen mais il n’y pas de syndicat<br />
dans les autres sites européens du groupe.<br />
Comment pouvons-nous alors être sûrs que<br />
nous ne nous y retrouverons pas uniquement<br />
face à <strong>des</strong> représentants de la direction de<br />
ces sites ?<br />
Abdelaziz ARFAOUI, UGTT Tunisie<br />
Au nom de la fédération tunisienne de la<br />
Métallurgie, je tiens à remercier la FTM-<br />
CGT et tous les syndicalistes français pour<br />
leur soutien à la révolution tunisienne. Cette<br />
révolution s’est déclenchée à Sidibouzid, le<br />
17 décembre 2010, après l’immolation par<br />
le feu de Mohamed Bouazizi, jeune vendeur<br />
ambulant de fruits et de légumes dont la marchandise<br />
avait été confi squée par les autorités.<br />
Des manifestations furent alors menées<br />
pour protester contre le chômage qui touche<br />
une forte proportion de la population, surtout<br />
la jeunesse.<br />
Les syndicalistes tunisiens ont joué un grand<br />
rôle dans la réussite et l’élargissement de<br />
ces manifestations. Notre centrale syndicale<br />
a dans un premier temps joué un rôle de médiateur,<br />
en intervenant auprès du gouvernement<br />
pour demander la libération <strong>des</strong> prisonniers,<br />
l’arrêt de l’utilisation <strong>des</strong> armes à feu<br />
contre les manifestants et un plan d’urgence<br />
pour un développement régional équilibré. Le<br />
14 janvier 2011, après la fuite du dictateur,<br />
et alors que le Premier ministre avait déclaré<br />
l’application de l’article constitutionnel<br />
qui lui permettait de remplacer le Président<br />
durant son absence, tous les responsables<br />
politiques et de la société civile ont appelé à<br />
manifester contre cette mesure et demandé<br />
la création d’un nouveau gouvernement. Depuis<br />
ce jour, notre fédération est devenue le<br />
porte-parole de tous les partis civils et politiques<br />
du pays, publiant dès le 15 janvier une<br />
déclaration demandant la formation d’un nouveau<br />
gouvernement par <strong>des</strong> représentants<br />
de tous les partis politiques et de la société<br />
civile, la dissolution du parti au pouvoir et la<br />
libération <strong>des</strong> prisonniers politiques.<br />
Au lendemain de la révolution, si tout le<br />
monde trouve totalement normal que les<br />
chômeurs veuillent obtenir un emploi et les<br />
salariés précaires un statut plus stable, le<br />
gouvernement de transition ne dispose pas<br />
de baguette magique et si ces réclamations<br />
sont légitimes, il y a <strong>des</strong> priorités. Après le<br />
départ du dictateur, c’est un pays entier qu’il<br />
nous faut reconstruire et nous sommes tous<br />
associés dans cette construction. Il faut donc<br />
faire les choses dans l’ordre et c’est pour<br />
cette raison que l’UGTT a demandé et obtenu<br />
l’ouverture de négociations sociales.<br />
Reste maintenant à tirer le meilleur compromis<br />
possible entre toutes les composantes<br />
de cette situation. Pour être totalement honnête,<br />
je ne peux nier que l’UGTT se trouve<br />
dans une situation délicate mais elle ne s’est<br />
jamais dérobée face à ses responsabilités<br />
et continuera à porter les revendications<br />
sociales de la population face au gouvernement.<br />
Sabina PETRUCCI,<br />
FIOM CGIL<br />
En Italie, la négociation collective se déroule<br />
à deux niveaux : une négociation nationale,<br />
qui s’applique à tous les métallos du pays,<br />
et une négociation complémentaire en en-