Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

Dans d’autres régions, des jeunes ont intégré
des USTM et des UD, avec pour mission de
mener une activité en direction des jeunes,
par exemple dans le Rhône ou en Corrèze.
Nous saluons aussi l’arrivée de deux militantes
au sein de notre collectif car c’était
une priorité d’avoir des femmes parmi nos
membres.
Nous invitons toutes celles et ceux qui n’ont
pas encore pris le train du progrès à nous
rejoindre et à répondre aux appels de notre
collectif Jeunes. N’hésitez pas, lors de vos
interventions, à nous faire part de toutes les
transformations qui ont marqué vos structures,
vos syndicats et qui rendent dans cette
dynamique de construction avec les jeunes.
Enfi n, j’espère que mon intervention vous
permettra de vous exprimer librement dans
le sens de la construction qui a marqué l’ensemble
de nos rencontres et qui est à l’origine
de toutes les choses positives qui se
passent actuellement dans nos syndicats.
Débat
Elisabeth COLINO,
PCA Sochaux
Lorsque je suis entrée chez Peugeot, à Sochaux,
j’ai commencé par travailler dans un
atelier très féminisé (80 % de femmes) où je
n’ai pas connu de problèmes d’intégration.
Malheureusement, cet atelier a fermé, de
même que l’atelier de câblerie, lui aussi très
féminisé, entrainant des pertes d’emplois pour
les femmes de la région et des recrutements
de plus en plus rares. Nos camarades de la
commission égalité femmes/hommes ont cependant
obtenu récemment la signature d’un
accord qui permettra quelques avancées en
matière de recrutement et d’égalité de traitement
des femmes. Il est également question
de créer une halte garderie.
Là où le bât blesse, c’est sur la question de
la maternité. Pour résumer, tout va bien tant
que les femmes n’ont pas d’enfants. En revanche,
après un ou plusieurs enfants, elles
sont «grillées» pour plusieurs années. Il faut
donc utiliser tout l’arsenal à notre disposition
c’est à dire interpeler les Institutions Représentatives
du Personnel (IRP), rédiger des
tracts et dialoguer avec les salariés, ce qui
peut également être un facteur de syndicalisation.
Je rêve aussi de créer un collectif de
femmes dans mon entreprise mais il faudrait
pour cela que je parvienne à en réunir au
moins une dizaine.
Angélique JAMROZ,
UPS La Courneuve
Pendant dix ans, les adhérents de mon syndicat
ont vécu une forme de monarchie syndicale,
avec un délégué syndical central qui
pensait que son mandat lui avait été attribué
à vie. Il n’y avait aucun travail de terrain, pas
de consultation ni d’information, juste des actions
en justice.
Puis, en octobre dernier, à l’initiative d’une
déléguée syndicale, une assemblée générale
a été organisée. Nous pensions que nous serions
enfi n entendus mais en fait, nous nous
sommes rendus compte que le but de cette
assemblée était juste de récupérer le pouvoir
au sein du syndicat. Nous avons donc refusé
d’y participer et organisé le 7 décembre dernier
un congrès, ce qui n’a pas été simple,
mais la voix des cinquante syndiqués a enfi
n été entendue, avec un renouvellement à
100.%.
Aujourd’hui, nous sommes deux jeunes
femmes de moins de 35 ans, mandatées déléguées
syndicales nationales. Nous avons
mis en place un collectif d’animation qui se
réunit une fois par mois.
Nous avons lancé une consultation,
fait circuler une pétition et rédigé
plusieurs tracts sur différents
sujets. On essaye encore de nous
mettre des bâtons dans les roues et
de nous diviser mais nous tenons
bon car nous sommes soutenues
depuis le début par les membres
de l’union locale de La Courneuve
qui croient en nous et que je tiens à
remercier ici.
Je terminerai simplement en soulignant
que l’ancien délégué syndical
central de mon entreprise ne
payait pas ses timbres. Pour ma
part, je considère que quelqu’un
qui «règne» pendant dix ans et qui ne règle
pas ses timbres ne partage pas nos valeurs
et ne fait tout simplement pas partie de la
CGT. Je continuerai donc à refuser ce genre
de comportement, inadmissible au sein des
syndicats de la Métallurgie.
Zoheir MESSAOUDI,
Oddo Canet Marseille
Je travaille pour une société sous-traitante du
secteur aéronautique. Nous avons créé notre
syndicat en 2004, avec deux syndiqués. Nous
avons remporté 60 % des voix aux élections
de 2005, 74 % à celles de 2007 et le 17 février
dernier, nous avons pour la première
fois présenté une liste au deuxième collège
et remporté le seul siège à pourvoir, entraînant
la disparition des deux autres syndicats
présents dans l’entreprise. Aujourd’hui, nous
comptons quarante-cinq adhérents dont cinq
femmes.
Coskun ERDOGAN,
Berh Lorraine Hambach
Je suis adhérent à la CGT depuis l’âge de
vingt ans et j’ai pu constater l’esprit de solidarité
qui y régnait. Pendant quinze ans,
les élus de la CGT ont été victimes d’innombrables
avertissements et mises à pied. Or
l’an dernier, nous avons obtenu 67 % des
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